Les vélos électriques de Bloom prennent l'aspiration de Véligo

Les vélos électriques de Bloom prennent l'aspiration de Véligo La start-up propose un service de location de vélos électriques personnels similaire à celui de la région Ile-de-France et espère bien récupérer ses utilisateurs une fois leurs contrats terminés.

Pour ceux qui ont besoin de plus de fiabilité que les vélos municipaux et en free floating, mais ne sont pas encore prêts à s'acheter un vélo électrique, la start-up Bloom lance le 15 avril un service de location à Paris. D'abord disponible uniquement sur inscription avec une liste d'attente, Bloom propose une location pour 59 euros par mois tout compris : livraison du vélo, assurance, réparations à la demande. L'utilisateur peut garder le vélo chez lui et s'en servir comme bon lui semble.

Le vélo, fourni par la start-up française Zoov, revendique une autonomie de 50 kilomètres. Il dispose d'un tracker GPS pour le retrouver en cas de vol. Des capteurs peuvent également détecter automatiquement que le vélo est déplacé sans rouler, suggérant un vol, et envoyer une alerte. Car la roue arrière du vélo est bloquée lorsqu'il n'est pas utilisé et ne peut se déverrouiller que depuis l'application Bloom. Plus de batterie sur son smartphone, plus de vélo ! Outre le déverrouillage, l'appli Bloom offre une solution de navigation GPS, un chat de service client (demande de réparation, déclarations de vol...) et affiche toutes sortes de statistiques sur les trajets : kilomètres parcourus, CO2 économisé, calories brûlées... 

Un demi-million d'euros levés

Les utilisateurs de Bloom ne signent pas de contrat de location longue durée ou de leasing, qui ont une durée déterminée et proposent parfois d'acheter le vélo à la fin de ce cycle. Il s'agit d'un abonnement classique, sans engagement et renouvelé indéfiniment chaque mois, dans lequel l'utilisateur n'est pas propriétaire du vélo. La start-up remplace les batteries au bout de deux ans, et pourra également remplacer les vélos de plus de deux ans lorsqu'elle proposera de nouveaux modèles à la location. Bloom travaille avec la start-up Cyclofix pour reconditionner ses vélos et ainsi réduire ses coûts de flotte, soit en revendant ses anciens vélos sur le marché secondaire, soit en les remettant à neuf pour son service. "L'idée est que vous ayez le sentiment de toujours avoir un vélo neuf, même si ce n'est pas vraiment le cas", résume Driss Ibenmansour, fondateur de Bloom et ex-DG de Bird en France.

Avec son service, Bloom vient combler un trou dans l'offre de mobilités. Son fondateur reconnaît volontiers l'inspiration de Véligo, un service similaire proposé par la région Ile-de-France, et dont la popularité a explosé l'année dernière. Mais comme il s'agit d'un service public déficitaire, son budget et donc son nombre d'utilisateurs sont plafonnés. Chaque utilisateur ne peut d'ailleurs s'y abonner qu'une seule fois, pour une période de six à neuf mois, après quoi il doit rendre le vélo et ne pourra plus jamais revenir. Bloom espère donc récupérer les utilisateurs frustrés de ne plus pouvoir utiliser Véligo et qui ne souhaitent pas forcément investir dans leur propre vélo électrique. "Véligo a réussi un tour de force en faisant tomber toutes les barrières de l'accès au vélo électrique", complimente Driss Ibenmansour, qui affirme avoir lui-même un abonnement Véligo encore valable quelques mois.

Pour l'instant seulement disponible à Paris, Bloom va d'abord louer une centaine de vélos à ses premiers inscrits, avant d'ouvrir plus largement le service à la rentrée de septembre. "Nous visons 1 000 à 1 500 utilisateurs d'ici la fin de l'année", précise Driss Ibenmansour. Pour financer ses ambitions, la start-up a levé "autour d'un demi-million d'euros" notamment auprès de Kima Ventures et Caméléon Invest, ainsi qu'Henri Moissinac (cofondateur de Dott) et Romain Afflelou (fondateur de Cosmo Connected) à titre personnel.