Quelle place pour l'investissement non coté dans la crise coronavirus ?

Les marchés financiers ont été largement ébranlés par la crise actuelle. Depuis le début de l'épidémie, ce sont d'abord les marchés asiatiques qui ont été touchés, puis les bourses européennes, les prix du pétrole… Avec la chute du cours des actions, nombre d'investisseurs ont perdu des années d'épargne en quelques jours. La Bourse de Paris a même connu la pire journée de son histoire le 12 mars en perdant 12,8%.

Depuis quelques années, l’investissement dans les actifs non cotés, à travers le financement participatif notamment, a commencé à se frayer une place auprès des épargnants. Leur motivation principale étant généralement la recherche de diversification au-delà des marchés financiers afin de réduire leur exposition et de se rapprocher de la réalité de la valeur économique créée. Pour beaucoup, investir en direct dans une entreprise permet également à la fois de donner du sens à son investissement et de le faire de manière totalement transparente tout en dégageant une rentabilité intéressante à moyen terme. Et après tout, pourquoi ne pas contribuer activement au soutien de l’économie réelle française ! Notons au passage que le taux de rentabilité interne (TRI) du non coté, net de frais, s’élève à 10% par an sur 30 ans depuis 1987, selon une étude de l’AFIC de 2016. En comparaison l’immobilier rapporterait 6% et le CAC 40 4%.

Si chacun peut investir dans une entreprise qui l’inspire, les plateformes de financement participatif jouent un rôle clé dans la sélection et la présentation de projets sains et prometteurs.

Le sort des entreprises ayant un faible matelas de trésorerie inquiète tout particulièrement Si, nous estimons l’impact du coronavirus à environ 3 mois de chiffre d’affaires, soit 25% du chiffre d’affaires annuel, les chefs d’entreprise devront avoir provisionné au minimum l’équivalent de 3 mois de trésorerie pour traverser cette période difficile, ça n’est pas rien !

L’idée aujourd’hui est à la fois de soutenir rapidement les entreprises qui vont connaître des difficultés passagères de trésorerie et de répondre aux attentes des Français qui aimeraient pouvoir les aider concrètement tout en donnant du sens à leur action. Cela fait quelques années que les actifs non cotés voient leur succès croître et il est hautement probable que ce phénomène s’amplifie que ce soit pour sécuriser son patrimoine en en décorrélant une partie de l’instabilité des marchés financiers, que ce soit pour aider des entreprises dans le besoin ou prometteuses (services répondant à un besoin d’un territoire, création d’emploi, engagement environnemental…) ou encore pour contribuer à une économie saine et rayonnante !

Le gain ne sera pas forcément visible à court terme mais à plus long terme c'est l'ensemble de notre économie qui en tirera un bénéfice. Nous sommes convaincus que les Français sont prêts à se mobiliser fortement, à hauteur de leurs moyens.