Les impôts remboursent 4200€ aux parents qui cochent cette case de leur déclaration – 1 famille sur 4 peut en profiter
3 enfants sur 10 : c'est le nombre de mineurs éduqués par un seul parent en France. Pour cause de séparation, de divorce ou de décès, le nombre de familles monoparentales augmente chaque année dans le pays. Selon l'Insee, environ une famille sur quatre est aujourd'hui monoparentale. Or, tous ces foyers peuvent prétendre à un avantage fiscal de plusieurs milliers d'euros. Cependant, trop peu d'entre eux en font la demande, soit parce qu'ils remplissent mal leur déclaration de revenus, soit parce qu'ils ignorent qu'ils sont éligibles à cette aide.
En effet, tous les parents célibataires, divorcés ou séparés, qui élèvent un ou plusieurs enfants peuvent être considérés comme des "parents isolés" par le fisc. Pour cela, il faut néanmoins que leurs enfants soient mineurs ou rattachés à leur foyer fiscal. Ce statut de parent isolé permet aux contribuables de bénéficier d'une demi-part fiscale supplémentaire (0,5), en plus de celle déjà accordée au titre de la charge d'un enfant. Or, la logique des impôts est implacable : plus un foyer compte de parts fiscales et moins il devra payer d'impôt.
En cas de garde alternée d'un ou plusieurs enfants, suite à une séparation par exemple, les deux parents peuvent prétendre au statut de "parent isolé". Dans ce cas, chacun des parents bénéficie d'un quart de part fiscale supplémentaire (0,25) par enfant : soit une demi-part pour deux enfants, une part et demie pour trois enfants, et ainsi de suite... Afin de profiter de cet avantage fiscal, les parents concernés doivent cocher la case T qui se trouve en deuxième page de leur déclaration de revenus.
Cependant, la réduction d'impôt accordée par le fisc au parent isolé est plafonnée à 4 224 euros maximum. Si les parents isolés ont à leur charge des enfants en garde alternée, alors la réduction d'impôt maximale est divisée entre les deux parents, soit 2 112 euros chacun.
Enfin, un adulte peut perdre son droit au statut de parent isolé s'il vit en concubinage avec une autre personne. Dans l'habitation, il ne doit vivre qu'avec ses enfants à charge, sauf en cas de cohabitation avec un membre de sa famille (père, mère, frère, sœur, etc). Pour la déclaration des revenus 2024, c'est la situation familiale du parent au 31 décembre 2024 qui est prise en compte, contrairement à la plupart des autres dispositifs fiscaux qui donnent droit à des réductions ou des crédits d'impôt.
La Direction Générale des Finances Publiques alerte toutefois sur une subtilité inscrite dans le Code des impôts. Une personne ayant perdu son conjoint ou sa conjointe, et qui élève depuis seule les enfants, aura tendance à se définir comme parent "isolé". Elle pourrait donc être tentée de cocher la case T de la déclaration. Mais il s'agit d'une erreur. Le fisc rappelle que les veufs et veuves bénéficient du même nombre de parts fiscales qu'un couple marié ou pacsé ayant le même nombre de personnes à charge. Les contribuables concernés doivent alors cocher la case V de leur formulaire.