Voici comment récupérer beaucoup plus rapidement sa voiture en fourrière : cela marche à tous les coups
C’est un projet qui a démarré il y a six ans mais qui n'est pleinement opérationnel que maintenant, indique la sécurité routière dans un communiqué de presse. Les Français dont la voiture a été enlevée par la fourrière vont maintenant pouvoir la récupérer beaucoup plus rapidement.
Déjà depuis 2023, la fourrière s’est largement améliorée en permettant aux automobilistes de savoir en quelques clics si leur voiture avait été volée ou placée en fourrière. Mais il restait un problème de taille : récupérer l’ordre de sortie, autorisation obligatoire pour reprendre son véhicule.
Jusqu’ici il fallait récupérer ce précieux document auprès des services de police (municipale ou nationale) ou de gendarmerie, avec son permis de conduire et l’attestation d’assurance en poche. Désormais, "un nouveau téléservice, accessible via FranceConnect, permet aux usagers de télécharger l'autorisation de sortie de fourrière d'un véhicule (également appelée décision de mainlevée)", détaille la sécurité routière. A Paris, la démarche est différente et un service en ligne existe déjà.

Le gouvernement prévient : “Si vous ne trouvez pas votre véhicule avec ce service en ligne, vous pouvez renouveler la recherche ultérieurement ; il y a en effet un décalage de temps entre l'enlèvement du véhicule et son enregistrement dans le système d'information de la fourrière (délai maximum de 40 heures).” S’il reste introuvable, il faut se renseigner auprès du commissariat de police ou de la brigade de gendarmerie la plus proche du lieu où le véhicule était stationné.
Ce nouveau service en ligne, s’il permet d'être plus rapide, ne fait pas baisser la facture. Il faudra toujours payer 127,65 euros pour l’enlèvement et 6,75 euros pour la garde journalière - à Paris, Marseille, Lyon et Toulouse où les prix sont plus élevés.
Mauvaise nouvelle cependant pour les Bordelais et les Toulousains, le nouveau téléservice n’est pas encore disponible. Ces deux villes ne sont pas raccordées au SIF, système d’information national des fourrières, qui alimente le téléservice.
Le SIF, le gouvernement y réfléchissait depuis longtemps, car l’ancien système de mise en fourrière pose problème : il coûtait très cher à l’Etat, 11,4 millions pour l'année 2018, puisque, dans la plupart des communes françaises, lorsqu’une voiture est laissée trop longtemps en fourrière, les frais sont à la charge de l’Etat.
“À cet enjeu financier s'ajoute la complexité des procédures qui font intervenir une pluralité d'acteurs publics ou privés dont les forces de l'ordre, préfectures et gardiens de fourrière dans des délais contraints qui sont de fait souvent difficiles à respecter”, peut-on lire dans le contrat de transformation du gouvernement. A l'époque, ces différents acteurs ne disposaient pas d'outils communs et travaillaient le plus souvent par voie papier.
Le SIF a donc été conçu pour faciliter les démarches et faire des économies, reste à voir si ce sera le cas maintenant que le téléservice est opérationnel presque partout sur le territoire.