Black Friday : la consommation frénétique n'a plus sa place aujourd'hui

Devenu un phénomène mondial, le Black Friday va de nouveau attirer les Français vers un consumérisme débridé, laissant de côté toutes réflexions sur le sens de cette surconsommation.

Face à cette frénésie, il est impératif de proposer aux consommateurs une alternative qui a du sens, à savoir les échanges et services de proximité, l’usage plutôt que la possession. Une approche qui fait la part belle à une consommation plus qualitative et réfléchie. 

La consommation effrénée du Black Friday ne peut plus être justifiée, alors que la quête de biens matériels conduit à une exploitation excessive des ressources pour que les consommateurs obtiennent des produits provenant de l’autre bout du monde.

Il ne s'agit pas de consommer moins, mais de consommer mieux

-50 %, prix cassés, 2 achetés = 3 offerts… La tentation de se laisser emporter par des promotions massives sur des biens standardisés provenant souvent de grandes chaînes mondiales est grande. Pourtant, le Black Friday peut être l’occasion de repenser nos choix de consommation. 

Pendant longtemps, la possession a été érigée comme la norme économique, et l’achat impulsif comme réponse unique à chaque besoin. “Mon réfrigérateur est tombé en panne, j’en achète donc un neuf !”.  Toutefois, une révolution profonde s’est opérée, déplaçant notre réflexion de la simple possession vers une logique qui repose sur la finalité. “J’ai besoin de réparer mon ordinateur, comment procéder ?”. 

Alors pourquoi ne pas rediriger notre attention sur la façon dont nous pouvons satisfaire nos besoins, emprunter ou louer plutôt qu'acheter neuf par exemple ? Lorsqu’on favorise ces alternatives, on choisit de consommer mieux, et pas nécessairement consommer moins. 

La mutualisation des ressources et l’économie collaborative se dessinent comme une troisième voie vertueuse face à la surconsommation. D’autant plus dans un contexte inflationniste où chaque dépense compte. Consommer mieux, de manière réfléchie et responsable passe notamment par la réutilisation des ressources existantes. Une approche diamétralement opposée au Black Friday. 

D’autant plus que les crises économiques et écologiques nous obligent à repenser nos habitudes. C’est un défi, mais aussi une opportunité pour favoriser une utilisation raisonnée de nos ressources tout en renforçant les liens sociaux par les services/échanges de proximité. Certaines plateformes collaboratives de location ou de prêts favorisent les services de proximité. Cela se traduit notamment par des échanges de services, trouver rapidement une personne près de chez soi qui possède un objet ou dispose d’un savoir-faire utile. Il ne faut pas s’y méprendre, il s’agit là de services rémunérés, et donc d’un business modèle qui repose avant tout sur la notion de “bon rapport qualité/prix”. 

Repenser notre relation à la consommation ne signifie pas renoncer au plaisir d'acheter, mais plutôt reconsidérer la manière dont nous le faisons. C’est un appel à la sobriété, à la valorisation de la qualité sur la quantité, l’usage sur la possession, et à une vision à long terme pour préserver aussi bien notre planète que le développement de notre économie locale. Le Black Friday n’a plus sa place dans une société éclairée et responsable, il est temps de lui substituer une approche plus responsable.