Google échappe au démantèlement : ce qu'il faut retenir de la décision antitrust américaine

Google échappe au démantèlement : ce qu'il faut retenir de la décision antitrust américaine La justice américaine a rendu son verdict dans la nuit : il n'est pas contraint de céder Chrome ou Android ni de mettre fin à ses accords les plus lucratifs.

Un juge fédéral américain a rendu ce mardi 2 septembre 2025 une décision marquante dans l'affaire antitrust visant Google. Bien que ce dernier ait été reconnu coupable d'avoir maintenu un monopole illégal sur la recherche en ligne en août 2024, il échappe à la mesure extrême réclamée par le ministère de la Justice : cesser de posséder Chrome ou Android et mettre fin à ses accords les plus lucratifs.

Une sanction clémente

Le juge Amit Mehta refuse toute cession des actifs majeurs de l'entreprise, estimant que ces mesures seraient excessives. Il refuse également l'interdiction des accords de distribution par défaut. En revanche, il ordonne à Google de partager certains données d'interaction sur la recherche avec des concurrents, pour une durée d'environ cinq ans, avec une année supplémentaire pour la mise en œuvre.

Le contrat avec Apple préservé

Le partenariat de 20 milliards de dollars annuels qui garantit à Google la place de moteur par défaut sur Safari est maintenu. Le juge autorise le groupe à rémunérer ses partenaires pour préinstaller ses services, à condition que ces accords ne soient pas exclusifs. Une restriction qui ne menace pas l'accord avec Apple, ni les contrats conclus avec Mozilla ou d'autres acteurs plus fragiles.

L'influence de l'IA générative

Le juge justifie sa décision au nom de l'évolution rapide du marché, en particulier à cause de l'essor des technologies d'IA générative, capables de redistribuer la concurrence dans le domaine de la recherche.

Appel et autres recours

Google annonce son intention de faire appel, ce qui prolongera la procédure judiciaire. Par ailleurs, la firme est visée par une autre action en justice – un second procès déjà jugé en avril 2025 en Virginie, portant sur un monopole dans la publicité en ligne – et dont les suites pourraient encore la ramener devant les tribunaux.