Kayak.com veut entrer en bourse et lever 50 millions de dollars

Pierre d'Harcourt

Le site de vente de voyages Kayak.com a déposé un demande d'IPO. Il souhaite contrer l'offensive de Google dans le secteur.

Kayak.com, le comparateur de prix de vols et hôtels en ligne, a déposé une demande d'introduction en bourse au près de la SEC. Il espère lever 50 millions d'euros. Morgan Stanley et la Deutsche Bank ont été mandatés pour préparer l'opération.

Kayak.com a levé 197 millions de dollars en 2007 auprès, entre autres, de ses actionnaires historiques Sequoia Capital, General Catalyst Partners et Accel Partners. Au printemps dernier, il s'est offert son concurrent allemand Swoodoo afin de renforcer sa présence en Europe. Il revendique un chiffre d'affaires de 128 millions de dollars sur les neuf premiers mois de l'année, en hausse de 48% en base annuelle.

Le site créé 2004 par les fondateurs de Expedia, Orbitz, et Travelocity semble vouloir accélérer son développement afin de pouvoir contrer Google qui souhaite racheter le fournisseur de solutions d'information sur le trafic aérien ITA Software (lire l'article : Google s'offre ITA pour 700 millions de dollars, du 02/07/2010). Kayak fait partie de l'organisation Faresearch, aux côtés d'Expedia, qui réclame l'annulation de l'opération pour atteinte à la concurrence. ITA, l' un des principaux fournisseurs des compagnies aériennes américaines et des voyagistes en ligne parmi lesquels on trouve Kayak, Expedia, Orbitz, Hotwire.com ou encore Bing Travel, dispose de 65 % du marché des données aériennes.

Selon le groupe, "Google pourrait créer de nouveaux outils de recherche de billets d'avion, ce qui permettra aux gens de trouver des informations comparables sur internet sans utiliser de services comme le nôtre". Or "selon Experian Hitwise, en septembre 2010, environ 30 % des recherches de voyages ont débuté sur Google". Par ailleurs une telle opération "pourrait aussi conduire ITA à ne pas renouveler son contrat avec nous, ou à le renouveler sous des termes moins favorables". Dans une enquête qui suit son cours, le géant de la recherche se défend de vouloir fixer les prix des voyages ou même de vendre des billets d'avion.