High Tech : quelles alternatives aux géants américains ?
Le e-commerce et sa consommation française de produits high-tech est dominé par certains géants américains tel que Amazon et Apple.
Si souvent les affirmations marketing sont incontestables auprès des Français, l’avantage rapide et économique est un argument de taille. Cette domination pourrait -elle changer depuis la réélection de Donald Trump ? Si sa politique protectionniste impose de nouveaux droits de douane, l’Europe et la France pourraient être impactées en les poussant à de nouvelles façons de consommer. Cette suprématie peut-elle favoriser un nouveau paradigme de consommation ? Peut-on réellement se passer des géants américains en matière d’e-commerce et de produits technologiques ?
Quelles alternatives françaises en matière de e-commerce ?
Site e-commerce le plus visité en France, Amazon représente près d’un quart du marché des sites e-commerce en France. Amazon s’est progressivement installé comme un réflexe pour de très nombreux consommateurs français. D’abord pour des raisons purement économiques : des prix globalement bas, aussi bien sur des produits high-tech standards d’entrée de gamme issus de marques inconnues, que sur des produits de grandes marques, ensuite pour des raisons pratiques : livraison ultra rapide et inventaire tentaculaire défiant toute concurrence. Si le réflexe Amazon est ancré si profondément chez de nombreux consommateurs, les arguments en sa faveur, eux, ne semblent pas être remis en question. Et pourtant, des alternatives existent à ce jour en matière de e-commerce Français qui offrent déjà des profondeurs d’inventaire exceptionnelles et des prix ultra-compétitifs à l’image de Cdiscount, Fnac, Darty, Rue du Commerce, Leclerc, Carrefour ou encore ManoMano. De plus en plus de sites hébergent désormais une place de marché permettant un apport d’inventaire quasi illimité grâce à des vendeurs tiers. Ces derniers sont d’ailleurs souvent présents à la fois sur Amazon et également sur des places de marché françaises, cette ubiquité faisant partie intégrante de leur modèle économique. Le consommateur pourra aisément se diriger vers des plateformes françaises s’il est prêt à prendre un peu plus de temps, en s’aidant d'outils tels que les comparateurs de prix, à diversifier ses points d’achats ou à payer quelques euros de plus sans pour autant déséquilibrer son budget.
Nos e-commerçants français ont dû s’adapter pour pouvoir rester dans la course, tandis que certains ont dû fermer, faute de changements. Ce constat, bien que connu et objectif, ne semble pourtant pas avoir radicalement influencé les comportements d’achats des consommateurs jusqu’à aujourd’hui. Le nationalisme commercial des Etats-Unis suffira-t-il à produire l’étincelle qui encouragerait enfin les Français à se tourner vers des commerçants et e-commerçants locaux ?
Consommer local, une réalité en matière de produits technologiques ?
Les produits high-tech les plus attractifs comme la téléphonie, le son & vidéo, l’informatique ou encore le gaming, sont quasiment impossibles de dénicher des constructeurs locaux, qu’ils soient français, ou même européens. Il n’existe donc pas d’alternatives crédibles aujourd’hui. En revanche, si l’unique but est de consommer non-américain, il est possible de se tourner vers de très nombreux constructeurs asiatiques. D'ailleurs, si Apple s'est rendu incontournable en commercialisant en premier plusieurs avancées technologiques, elles sont désormais disponibles chez d’autres marques. Et pourtant, c'est bien Google qui alimente via son système d'exploitation Android la majorité des Smartphones et tablettes concurrentes d'Apple justement. Tandis que les composants des constructeurs comme AMD et Intel équipent notamment nos ordinateurs.
La dépendance aux géants du e-commerce et des produits high-tech est forte, mais des alternatives existent, tout de même . Les habitudes des consommateurs et la dépendance technologique entretenue par le marketing constituent les principaux obstacles à un changement des consommations . L’argument économique, quant à lui, ne semble pas être le facteur déterminant dans l’équation réelle. Quel que soit le scénario, il semble difficile d’imposer un rejet radical aux acheteurs français. L’enjeu est avant tout de les sensibiliser.