4 nouveautés SEO pour optimiser ses images dans Google
En 2018, l'interface de Google Images a évolué. Quelques bonnes pratiques permettent aux référenceurs et e-commerçant d'en profiter pour rebooster cette source de trafic.
L'image comme vecteur de trafic voire de conversion, les sites médias et e-commerce avaient cessé d'y croire, du moins sur Google Images. Or, depuis le début de l'année 2018, plusieurs annonces de Google sont venues ranimer l'intérêt des webmasters pour ce levier d'acquisition : ajout du title de la page sous les photos miniatures, instructions pour optimiser le lazy loading (affichage différé jusqu'à ce que l'internaute scrolle la page et fasse apparaître l'élément), importance du contenu entourant l'image. Si l'optimisation classique des images reste de mise, voici les nouveautés à connaître.
Les données structurées pour les produits et les recettes
Google exploite pour la recherche sur smartphone deux types de données structurées pour les images : les produits et les recettes de cuisine. Virginie Clève, experte en stratégie digital et fondatrice de l'agence Largow, y voit de la part du moteur l'intention de "proposer un affichage riche, avec le prix, les avis, la disponibilité, la marque et une description du produit, pour envoyer vers la page un trafic qualifié, plus propice à la conversion. C'est ce que Pinterest réussit déjà très bien".
Sans données structurées, il n'est pas certain que les robots du moteur de recherche soient capables de faire le lien entre une image et les données qui l'entourent. Autrement dit, ils sont susceptibles d'associer n'importe quelle image de la page avec le nom du produit, y compris celles du cross selling, qui présentent des produits similaires. Lorsqu'il clique sur le lien depuis la SERP, l'internaute risque de ne pas retrouver le produit qui a attiré son regard et de quitter aussitôt le site. François Bontemps, chef de projet marketing et SEO à La Redoute, considère donc les micro données schema.org comme "le lien nécessaire entre une ou plusieurs images et les informations qui les entourent". Dès la page de résultats, un onglet blanc en bas à gauche de l'image indique "produit" ou "recette" sur les images associées à des données structurées.
Pour l'instant, les nouveaux affichages des produits sur Google Images pour le smartphone laissent cependant François Bontemps dubitatif : "Alors que nous recevons une proportion égale de trafic naturel depuis le desktop et le mobile, la part de trafic reçu via Google Images reste significativement plus importante sur desktop".
La prise en compte du contenu autour de l'image
Google a confirmé que le contenu était pris en compte par l'algorithme de Google Images pour déterminer le positionnement et les mots-clés des images. François Bontemps rappelle qu'une image bien référencée se trouve nécessairement sur une page elle-même correctement référencée et positionnée. L'ensemble du contenu de la page doit fournir des informations précises et comporter des mots-clés parfaitement en ligne avec ce que représentent les images. En effet, le moteur de recherche analyse de mieux en mieux le contenu des images. L'agence de référencement Resoneo propose un outil en ligne pour détecter les catégories et les tags que Google associe à chaque image.
Dorénavant, le title de la page d'origine de l'image s'affiche en gras sous cette dernière dans la SERP. Plusieurs images bien optimisées issues d'une même page bien positionnée sont susceptibles de se retrouver sur la page de résultats accompagnées du même title. L'optimisation du contenu est un moyen de référencer plusieurs images et d'occuper plusieurs places sur la SERP.
Lazyload et webperf
Le temps de chargement des images préoccupe les webmasters car c'est un enjeu d'UX important, surtout sur smartphone. Une solution très populaire est d'installer un système de lazyloading (chargement progressif des éléments lorsque l'utilisateur scrolle la page) en JavaScript. Or, lorsque le robot du moteur de recherche crawle la page, il risque fort de ne pas voir les images lazyloadées et donc de ne pas les indexer. Le défi est de rendre détectables toutes les images pour les robots sans détériorer la webperf, et donc l'expérience utilisateur.
"La balise <noscript> garantit la lecture de l'image même lorsque le navigateur mobile ne supporte pas le JavaScript"
Pour ce faire, François Bontemps recommande dans un premier temps de s'assurer que toutes les images à indexer sont présentes en HTML dans le code source de la page. Puis, pour contourner le problème, John Mueller, webmaster trends analyst chez Google, préconise de leur ajouter la balise <noscript> qui commande le lazyloading et qui est bien comprise par Google. Elle garantit également la lecture de l'image même lorsque le navigateur mobile de l'internaute ne supporte pas le JavaScript. Pour l'utilisateur, la navigation est confortable car les images apparaissent progressivement, mais pour les robots, toutes les images sont immédiatement visibles.
Le bon format des images
Si le référencement des images redevient une préoccupation pour les SEO, Virginie Clève estime nécessaire de rappeler quelques règles techniques pour rendre leur indexation possible. Pour être bien indexée une image doit être incorporée avec un <a href> et dans une balise <img> plutôt que dans une balise <div> ou via les CSS :
<a href="../html-link.htm"><img src="flower.jpg" width="82" height="86" title="White flower" alt="Flower"></a>
La consultante SEO voit régulièrement des images au format SVG, dont le rendu est certes plus responsive, mais qui, selon son expérience, ne sont pas bien indexées.