Les mentions en passe de supplanter les liens dans la quête d'autorité des marques ?
La mention enfin reconnue à sa juste valeur par les algorithmes de Google ?
La création de liens à la genèse du référencement naturel
Google naît au milieu des années 90 d’une ambition noble et puissante : organiser et rendre accessible l’information du monde entier. Pour hiérarchiser cette information, le moteur de recherche se base sur des critères objectifs : l’accessibilité technique des ressources et des sites qui les hébergent, la pertinence du contenu ainsi que l’autorité du site. Depuis plus de 20 ans, le moteur de recherche s’est perfectionné sur les deux premiers critères. Seule l'autorité lui fait encore partiellement défaut.
Pour mesurer cette autorité, Google s’est toujours fié aux nombres de liens dont dispose chacun des sites. Des liens issus de tous horizons et que les spécialistes du référencement naturel ont appris à manipuler pour influencer en leur faveur la visibilité naturelle de leur(s) site(s). Wikipédia, pour ne citer que lui, a été utilisé à des fins SEO. Facilement contribuable et disposant d’une forte autorité, l’encyclopédie ouverte était un excellent pourvoyeur de liens dofollow (avec impact SEO) jusqu’à ce qu’elle décide de passer tous ses liens en nofollow (sans impact SEO). Google a aussi sévi. Le moteur de recherche a mis en place différentes pénalités (Pingouin pour ne citer que lui) pour contrer ces manipulations dont le netlinking un peu trop agressif. Nous sommes alors bien loin de l’idéal que s’était imaginé Google dans lequel les liens joueraient le rôle de passerelles avec un pouvoir fort de recommandation. Dans le but d’atteindre cet idéal, le moteur de recherche communique régulièrement auprès de la communauté SEO à travers ses porte-parole pour sensibiliser aux bonnes pratiques. Des bonnes pratiques dont font partie les Relations Presse, pourvoyeuses de mentions et de liens qualitatifs au risque sémantique nul.
La mention enfin reconnue à sa juste valeur par les algorithmes ?
C’est ce que pense Rand Fishkin, créateur de Moz et l’un des spécialistes SEO les plus influents. Selon lui, l’importance des liens dans le classement des pages web par Google tendrait aujourd’hui à baisser. Et, avec l’émancipation du Machine Learning dans le jeu des classements, il y a fort à parier que l’on tende vers une montée en puissance des références lexicales et des mentions dans la construction des résultats en alternative aux fameux backlinks. Les liens implicites que généreraient les mentions agiraient comme des approbations impartiales et auraient ainsi un poids plus important pour les moteurs de recherche. Alors que les backlinks sont générés uniquement pour des motivations SEO ou financières, les mentions seraient jugées par l’algorithme comme plus authentiques parce que moins manipulables.
Le nombre de textes publiés sur le web surpasse largement celui des liens. C’est pourquoi Google a tout intérêt à prendre en compte dans son système d’évaluation leur analyse, le contexte et le sentiment derrière lesquels sont générées les mentions. Si ces mentions devraient être davantage considérées par Google, c’est aussi parce qu’elles demandent aux internautes un effort passant par l’utilisation du moteur de recherche. Un internaute qui effectue une requête autour d’une marque suite à la lecture d’une mention sera davantage intéressé par les produits et les services de cette marque qu’un internaute qui aura simplement cliqué sur un lien par facilité. Quoi qu’il en soit, liens ou mentions, ce qui compte, c’est leur valeur informative.
Les RP : moteur de mentions et d’autorité ?
Proposer le bon contenu au bon moment au bon contact. Ainsi peut-on définir le travail d’un consultant en Relations Presse. Via la reprise de leurs informations, les marques se trouvent mentionnées sur des médias reconnus, autoritaires. Cette mention fait déjà office de recommandation auprès de l’algorithme. Le Figaro ou Le Monde qui mentionnent votre nom dans un article, c’est un signal envoyé à l’algorithme qui va reconsidérer le positionnement et la visibilité de votre vitrine web dans ses réponses de recherche.
S’il est impossible de dire quels gains espérer des différentes mentions, il est cependant certain que ces mentions ont un impact vertueux pour la visibilité de votre marque. Rand Fishkin ne s’y trompe d’ailleurs pas : “Si vous payez une agence de référencement pour obtenir 50 «liens de haute qualité» par mois pour 5 000 $ et que vous refusez de payer une agence RP pour obtenir 10 mentions dans les médias pour le même prix, je dirais que vous faites une erreur.” Dans le même temps, John Mueller, le Monsieur Search chez Google, a récemment publié une série de tweets sur son appétence en vantant les vertus des Relations Presse.
I love some of the things I see from digital pr, it's a shame it often gets bucketed with the spammy kind of link building. It's just as critical as tech SEO, probably more so in many cases.
— ???? John ???? (@JohnMu) January 23, 2021
Traduction : “J’aime certaines des choses que je vois dans les Relations Presse digitales. C’est dommage qu’elles soient souvent balayées par la création de liens spammants. Les Relations Presse digitales sont tout aussi essentielles que le référencement naturel, probablement même davantage dans de nombreux cas.”
Ces deux prises de position semblent montrer que la visibilité organique n’est plus seulement l’affaire de mécaniciens du moteur Google. La visibilité d’une marque sur le lieu le plus visité de France (44 millions de visiteurs uniques par jour selon Médiamétrie) nécessite l'intervention de plusieurs métiers. Les professionnels des RP ont une belle place à prendre. À condition d’en prendre conscience.