La DSI 2015 : un chef d’œuvre en péril ?
Les Directions des Systèmes d'Information (DSI) exercent leur métier dans des conditions de plus en plus difficiles. Elles sont aujourd’hui confrontées au mieux à des évolutions majeures au pire à des situations de rupture que vivra le monde de l’informatique dans les toutes prochaines années.
L’entreprise est entrée depuis quelques années dans des zones de turbulence difficiles à maîtriser. Les DSI par voie de conséquence, sont pris dans cette tourmente.Nombre de DSI sont restées dans leurs tours d’ivoire, sans avoir amélioré leur performance. D’où la valse des Directeurs des SI intervenue depuis cinq ans. D’autres bricolent sans moyens des solutions mal adaptées aux enjeux. Et certains confient les assets de l’entreprise à des acteurs spécialisés.
D’autant, qu’aujourd’hui, tous doivent faire face à de multiples mouvements de fond comme :
- Un business au rythme de changement effréné contraint par le court terme ;
- Des transformations organisationnelles (dématérialisation, approche services, évolution des modes de travail, RSE) ;
- Des évolutions technologiques induisant des situations de rupture (le Cloud computing, la mobilité, les réseaux sociaux, l’explosion des données) ;
Dans un contexte peu favorable :
- La réduction des budgets des DSI majoritairement
alloués aux opérations et à la maintenance empêchant la réalisation de projets
innovants;
- L’insatisfaction générale des services rendus
par les DSI (projets hors délai, hors coûts et de couverture fonctionnelle partielle);
- Et la fracture technologique existante entre
nos sphères privées (téléphone mobile,
facebook, ipod) et celles des entreprises.
Sans compter les phénomènes difficiles à gérer comme :
- La contrainte de temps devenant un facteur de
plus en plus critique pour faire plus vite et mieux;
- Des directions métier, des MOA méconnaissant
leur métier (réactivité insatisfaisante, mode projet inconnu) ou, à l’opposé, se
croyant capable de se passer de l’informatique interne;
- Un monde entré dans un contexte d’insécurité (tentative
d’intrusion, attaques des serveurs, pourriels, usurpation d’identité, code
malveillant, filoutage);
- Une myriade de fournisseurs (constructeurs, SSII,
conseils, infogérants) ayant des produits, des services et des
objectifs financiers en déphasage avec les besoins des entreprises;
- La difficile recherche de compétences et surtout
de savoir-être (bon relationnel, résistance au stress et à la pression du
résultat, aisance multiculturelle);
- Un management « à la française »
souvent individualiste, peu centré sur l’Homme, orienté sur la performance sans
réelle volonté de travailler dans un environnement positif.
Découragé, achevé devant ce tableau ? C’est pourtant la vie de la plupart des DSI d’aujourd’hui.
Et demain me direz-vous ?
- Moi, DSI d’une entreprise française, comment puis-je m’en
sortir ?
- Comment gérer cette situation complexe ? Comment
exploiter les grands mouvements technologiques actuels ?
- Avec quel budget et dans quel timing ? Comment gagner l’appui
de ma direction, de mon DG ?
Pour répondre à ces questions, cela mérite une prochaine chronique dans Le Journal du Net.
D'ici là, vos réactions constructives sont les bienvenues !