Offrir un accès mobile à ses applications stratégiques Cobol : une démarche gagnante mais à structurer

3 points de vigilance sont à surveiller par toute entreprise qui veut disposer d’interfaces mobiles pour ses applications : la valorisation de l’héritage Cobol, la conduite des campagnes de tests et la gestion des montées en charge.

Que doivent faire les entreprises pour basculer dans l’ère du mobile sans exploser leur budget informatique ?

Pas besoin d’opérer une refonte complète et coûteuse de l’infrastructure IT existante. Au contraire, les entreprises gagneront à réutiliser au maximum leurs applications et processus en place afin de garantir l’intégrité, la continuité et la sécurité de leurs opérations à long terme.
Elles peuvent aussi minimiser les risques potentiels que ferait peser l’explosion du volume d’activité sur leur infrastructure IT en faisant les bons choix en matière de déploiement des applications et de gestion de la charge de travail. L’objectif reste d’alléger la pression et de disposer d’une solution plus viable et plus économique pour passer à l’univers mobile.
Plusieurs mesures nous apparaissent essentielles pour préparer les infrastructures IT à la déferlante mobile.

1. Réutiliser et adapter au maximum

Pour se lancer dans l’univers mobile, les entreprises ont trop souvent tendance à développer de nouvelles applications. Or elles peuvent tout simplement réutiliser et adapter celles qu’elles utilisent déjà au quotidien – y compris et en premier lieu celles écrites en Cobol.
Certes, pour un grand nombre d’entreprises, COBOL n’est pas la solution qui coule de source pour adapter leurs applications métier aux terminaux mobiles; pourtant, la simplicité et la facilité d’adaptation de ce langage en font le candidat idéal pour propulser l’IT dans l’ère mobile.
Et les développeurs peuvent tout à fait utiliser Visual Studio ou Eclipse pour moderniser les applications existantes et coder des versions mobiles qui fonctionnent sur une large gamme d’OS mobiles.
En misant sur le développement de versions mobiles de leurs applications Cobol stratégiques, les entreprises accélèrent la livraison des services IT, font des économies substantielles et prennent moins de risques car elles conservent les droits sur leurs applications et préservent leur infrastructure existante.

2. Tester autrement les applications mobiles

Adapter l’infrastructure existante aux OS mobiles est un projet d’envergure qui implique des tests rigoureux. Les entreprises ne peuvent pas se permettre de faire de compromis à ce niveau. Cependant, les méthodes de test traditionnelles entraînent trop souvent encore des dépassements de délai et de budget. En transférant les tests des applications mobiles, Web et systèmes back-end vers un environnement plus économique et facile à utiliser, les entreprises parviennent à réaliser ces tests de manière plus rapide et plus complète sans solliciter la puissance de calcul du mainframe.
Ces environnements sont aussi mieux à même de répondre aux besoins de tests de performance et d’automatisation des tests.

3. Revoir la gestion des montées en charge

Pour faire face aux potentiels pics de charge engendrés par le mobile, les entreprises cherchent souvent à augmenter la capacité de leur mainframe. Or c’est une solution qui s’avère rapidement très onéreuse, le coût du traitement pouvant alors atteindre près de 3 000 euros par MIPS.
Pour éviter cette explosion des coûts, l’entreprise peut profiter des larges possibilités de choix de serveur pour libérer la précieuse capacité de traitement nécessaire aux besoins des applications mobiles. Par exemple, IBM zEnterprise propose de répartir la charge entre des partitions Windows, Power, Linux et z/OS.
Lorsqu’elle obéit à une approche stratégique et efficace, l’adaptation des processus IT à l’univers mobile n’a rien de l’épreuve fastidieuse, coûteuse et déstabilisante évoquée par Forrester Research.
Les entreprises peuvent faire beaucoup avec leur infrastructure et leur capital IT existants pour gagner en efficacité sans passer par une refonte complète de leurs systèmes. Elles ont ainsi l’assurance d’aborder l’avenir de la manière la plus économique qui soit.