Total dans le top 15 des supercalculateurs les plus puissants

Avec son nouveau cluster de calcul, le groupe pétrolier fait son entrée dans le classement très élitiste des supercalculateurs les plus puissants du monde. Il pointe en 14e position.

Pas de changement au sommet du classement des supercalculateurs publié par le site Top 500 Supercomputer, dont la seconde édition annuelle vient de paraître. Du haut de ses 33,86 pétaflop/s, le Tianhe-2, construit par l'institut public chinois NUDT, demeure en tête. Juste derrière pointent deux clusters de calcul américains, l'un signé Cray (de 17,59 pétaflop/s), l'autre IBM (17,17 pétaflop/s).

Côté français, la plus grosse surprise de cette 42e édition provient de Total qui fait son entrée en 14e position du classement mondial, et prend par la même occasion la tête des supercalculateurs français. Le groupe pétrolier avait décidé de candidater suite à l'entrée en fonction d'un nouveau supercalculateur SGI, inauguré en début d'année. Affichant 2 pétaflop/s, sa machine, baptisée Pangea, arrive donc devant la grappe de calcul du CEA (Curie), qui pointe en 20 position avec 1,3 pétaflop/s.

Se positionner comme leader du calcul scientifique dans le secteur pétrolier

En matière de prospection pétrolière, "nous estimons à environ 20% le facteur de risque de ne pas trouver ce que nous cherchons, que ce soit en termes de qualité ou de quantité", nous expliquait en mars dernier Philippe Malzac, DSI de l'Exploration Production de Total. "Le calcul scientifique permet de réduire ce risque en fournissant une aide à l'appréciation de la morphologie d'un sol. Il s'agit d'apporter un maximum d'informations sur ce que nous ne voyons pas."

Avec ce supercalculateur, Total affiche son ambition : se positionner comme leader IT du calcul scientifique dans le secteur pétrolier. Reposant sur des bi-processeurs Intel Sandy Bridge à 2,6 GHz (à huit cœurs), Pangea atteint un total de 110 400 cœurs de processeur. "Nous comptons suivre le rythme d'Intel en faisant le pari que SGI sera capable d'intégrer la prochaine génération des Sandy Bridge", notait aussi Philippe Malzac.

A lire aussi :