Software Defined Network : quelle approche adopter ?

Les solutions réseaux récentes n’ont pas encore prouvé toute leur maturité et les retours d’expériences sur les infrastructures en production sont attendus avec impatience...

    

Comme beaucoup de domaines de l’IT, les réseaux n’échappent pas aux grandes évolutions en cours, principalement induites par les migrations vers les technologies Cloud. Cependant, les solutions réseaux récentes n’ont pas encore prouvé toute leur maturité et les retours d’expériences sur les infrastructures en production sont attendus avec impatience.

L’ensemble des domaines réseaux sont impactés, en particulier les LAN Datacenter pour lesquels il est demandé de plus en plus de performance, d’automatisation et d’agilité.

La virtualisation des réseaux a été l’évolution majeure de ces dernières années. Ces technologies sont maintenant matures et fiables chez les principaux fournisseurs. L’étape suivante consiste à déployer une automatisation associée aux technologies Software Defined Network (SDN). Si pour l’automatisation (et l’orchestration), les standards OpenStack (sous une distribution Open source ou propriétaire) et OpenFlow se généralisent, la migration vers le SDN pose de nombreuses interrogations. Si la pertinence de cette  technologie ne fait plus débat, les arguments concrets et objectifs manquent encore. De nombreux articles se limitent à une synthèse : la technologie SDN est devenue incontournable ; elle apporte de l’agilité et facilite l’exploitation… Les arguments ne sont pas à la hauteur de tous les apports fonctionnels et opérationnels induits par cette technologie. La valeur ajoutée justifiera l’investissement tant en termes de coûts, de compétences à acquérir et d’évolution des méthodes de travail.

Ces interrogations concernant le SDN ont été amplifiées par les discours évolutifs, sans cas d’usages concrets capables de mettre en valeur les plus-values opérationnelles et techniques, et les  ROIs associés. Au contraire, une majorité des exemples d’implémentation pouvait déjà être réalisée avec d’autres technologies.

Avant de s’engager vers le choix structurant du SDN, les DSI cherchent des réponses aux questions suivantes :

  • Est-il préférable d’avoir une solution en amont côté réseaux qui se diffuse jusqu’aux switchs serveurs (type Cisco, HP…) ou une solution plus proche de la virtualisation serveur (VMWare) qui apporte une surcouche de fonctionnalités ? Cette dernière parait, en première approche, plus facile à déployer avec des bénéfices rapides mais reste-t-elle pertinente à long terme ?
  •  Quid de l’hétérogénéité des équipements d’infrastructure ? Les solutions SDN actuelles annoncent un bon niveau de standardisation et de compatibilité. Elles doivent être validées par des expériences d’infrastructures en production.
  •  Existe-t-il un retour sur investissement, ou est-ce uniquement une évolution technologique incontournable dont les seuls intérêts techniques et opérationnels justifient le déploiement ?

Dans le but de poursuivre les évolutions d’infrastructure sans faire de choix irréversible, la tendance actuelle consiste à s’assurer que les nouvelles acquisitions d’équipements soient compatibles avec un déploiement ultérieur du SDN (« SDN Ready »).

L’année 2016 sera probablement décisive avec l’arrivée à maturité de ces sujets, et en particulier une meilleure maîtrise des cas d’usage pertinents et des bénéfices associés.

Les différents acteurs de ces technologies, qui devraient connaître un fort engouement, découvriront l’adhésion du marché à leurs solutions !