Comment les containers se mettent au service de la transformation digitale

Comment les containers se mettent au service de la transformation digitale Les containers virtuels sont particulièrement appréciés pour leur capacité à rendre plus agiles les développements applicatifs. Cet élément fait d'eux une brique clé de la mise en œuvre de la transformation numérique.

Quelles sont les principales raisons qui motivent le déploiement de containers virtuels ? C'est l'une des principales questions posées par le cabinet de conseil Bain & Company et l'éditeur open source Red Hat dans le cadre d'une étude menée conjointement aux Etats-Unis (et intitulée For Traditional Enterprises, the Path to Digital and the Role of Containers). Face à cette interrogation, les 450 décideurs IT américains consultés dans cette enquête évoquent le plus souvent la capacité des containers à faciliter "les mises en production et à gérer des retours en arrière en cas de problème". 

Des temps de développement réduits de 15% à 30%

"Du fait de l'agilité qu'ils apportent, les containers représentent une brique clé dans le cadre de la mise en œuvre d'une stratégie de transformation digitale. Ils peuvent contribuer à réduire les temps de développement et de déploiement de 15 à 30%. Ils permettent dans le même temps des économies de coût de 5 à 15% du fait de leur capacité en termes de processus et de dimensionnement ", commentent les analystes de Bain & Company qui soulignent aussi l'avantage des containers en termes de portabilité.

Une autre motivation présidant au choix de cette technologie de virtualisation est également largement évoquée par les répondants : la mise en œuvre d'architectures de microservices (voir le premier graphique ci-dessous). 

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© Bain - Red Hat

Une adoption croissante sur les plateformes de production

Et pour la suite ? "L'adoption des containers va être amenée à croître assez nettement dans les prochaines années, mais sans pour autant supplanter la virtualisation classique", indiquent Bain & Company et Red Hat. La tendance devrait concerner à la fois les environnements de développement et de test, mais aussi les systèmes de production. "Un terrain sur lequel la croissance des projets de containerisation va être désormais plus rapide", estime l'étude (voir le graphique ci-dessous). 

Les containers continueront à être déployés dans des VM 

Dans le cadre de leurs futurs chantiers, la majorité des répondants affirment vouloir encore accroître le déploiement des containers au sein d'instances virtuelles et non de serveurs bare metal. "Malgré les limitations d'optimisation lors de l'implémentation d'un container sur une machine virtuelle, les entreprises continuent à valoriser dans ce domaine la sécurité des instances virtuelles, la connaissance qu'elles ont des suites de pilotage de VM, ainsi que le niveau d'intégration de ces suites." 

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© Bain - Red Hat

En termes de technologie de container, "Docker a gagné la bataille des formats, mais pas celle des orchestrateurs. Sur ce terrain, il fait face à des acteurs du cloud, comme Google, ainsi qu'à des éditeurs [tel Mesosphere]", rappelle l'étude (lire l'article Qui va gagner la guerre des orchestrateurs de containers ?).

De nouveaux domaines de mise en œuvre : les applications métier

A l'avenir, la mise en œuvre des containers devrait s'étendre à de nouveaux types de systèmes. Pour l'heure surtout cantonnés aux applications web et à leurs infrastructures, ils pourraient bientôt prendre en charge des logiciels beaucoup plus variés : des portails de collaboration, des bases de données, des outils de Business Intelligence, et même des systèmes plus monolithiques... (voir le graphique ci-dessous). "Containeriser des applications 'legacy' peut permettre d'améliorer leur capacité d''adaptation, mais aussi optimiser leurs coûts via une meilleure portabilité, une complexité plus faible, et des déploiements plus simples", complète Bain & Company. 

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© Bain - Red Hat