L'avenir repose sur la cyber-conscience des leaders de demain

Les nombreux confinements imposés au cours de l'année 2020 ont véritablement transformé la dépendance des individus aux réseaux et technologies. En effet, les déplacements et les rencontres étant impossibles, le virtuel, les réunions et même l'enseignement en visioconférence sont devenus une norme.

Selon une étude Odoxa, 67% des français considèrent même que les nouvelles technologies ont contribué au succès du confinement. Or, toutes les générations ne sont pas égales devant l’usage de la technologie, et les bouleversements de 2020 induits par la pandémie vont marquer un tournant dans les pratiques et les aspirations des utilisateurs pour 2021 et les années à venir.

Les générations Z et Alpha sont les plus technophiles parmi toutes les générations qui les ont précédées : d’une part, 95% des jeunes de 13 à 17 ans qui appartiennent à la génération Z disposent en effet d’un smartphone, d’autre part, 51% des membres de la génération suivante dite Alpha – à savoir, les enfants de la génération Y nés à partir de 2010 – aspirent à des métiers où ils pourront utiliser les technologies pour faire la différence.

La plupart d’entre eux ont grandi avec les technologies les plus récentes et les plus performantes à portée de main et, bien que personne n’ait pu le prévoir, ils en ont largement tiré profit lors du passage inattendu à l’enseignement à distance, ce qui est bénéfique pour leur vie professionnelle. Il est probable que les technologies deviennent encore plus omniprésentes dans la vie quotidienne et professionnelle des individus.

Cyber-conscience de demain

De plus, de même que les nouvelles générations sont davantage tournées vers les questions environnementales, cette accélération de la virtualisation des pratiques donnera naissance à une génération plus "cyber-consciente". Elle comprendra et appréciera la technologie à un niveau plus profond, plus concrète et moins fantasmée que les générations précédentes. Il est indéniable que 2021 et les années qui s’annoncent seront porteuses du développement de nouvelles compétences informatiques précieuses qui façonneront l’avenir des entreprises et, espérons-le, combleront le déficit de compétences informatiques qui s’élèverait actuellement à près de 13 millions de Français. Pour pallier ce manque, le gouvernement français prévoit d’investir 250 millions d’euros dans l’inclusion numérique et de recruter 4000 conseillers sur le territoire.

Le cyber-savoir est une arme

La connaissance est le pouvoir, et la cybersécurité doit s’inscrire dans cette croyance en particulier alors que, plus que jamais, les frontières entre la vie réelle et la vie digitale se floutent et s’entremêlent. Sous l’effet de la pandémie, la quasi-totalité des interactions vécues pendant des semaines et des mois, ont été virtuelles : des séances de sport aux téléconsultations en passant par les réunions de famille. C’est pourquoi le déficit de compétence doit être résolu sur les bancs des écoles, et au plus jeune âge. Cela signifie non seulement rendre la cybersécurité accessible à tous les écoliers et étudiants, mais aussi encourager et soutenir tous ceux qui le souhaitent à poursuivre leurs études dans ce domaine. Les enjeux de sécurité de demain ne peuvent être résolus en vase clos et nécessiteront une pluralité de pensées et d’expériences pour devenir réellement efficaces. 

La quantité d’informations d’identification personnelle et d’informations sensibles partagées, utilisées et stockées en ligne a rendu notre vie privée et notre sécurité numériques plus importantes que jamais. Si 2020 était synonyme d’entraînement pour les cybercriminels, 2021 et les années qui suivront devraient ressembler à une compétition professionnelle dans laquelle les acteurs malveillants chercheront à compromettre, voler et vendre autant d’informations personnelles que possible. Les organisations qui collectent et protègent les données personnelles seront des cibles de choix, faisant de la cybersécurité un impératif absolu. Pour y parvenir, la formation et le recours aux compétences existantes seront indispensables et les entreprises doivent travailler avec les gouvernements pour mettre en place des initiatives de formation et de sensibilisation afin d’ancrer les technologies et le cyber dans le fonctionnement naturel des individus.