Git au service du mainframe : comment optimiser les opérations de DevOps ?
Les technologies ne cessent de progresser, et les entreprises sont aujourd'hui tournées vers les améliorations que le DevOps pourrait apporter au mainframe.
Nombre d’entreprise voient dans Git une nouvelle évolution, notamment en raison de sa capacité à regrouper de multiples sources en une seule plateforme. Il s’avère être un outil à la fois pratique et utile pour les développeurs, en particulier lorsqu’ils doivent intervenir dans un environnement distribué, pour générer et modifier du code. Avec 80% de parts de marché, le Git est désormais la pierre angulaire du DevOps et la quasi-totalité des organisations disposent de ce type de solution, sous une forme ou une autre.
Git (acronyme de Global Information Tracker) est un système de contrôle de version créé il y a plus de 20 ans par Linus Torvalds, le développeur de Linux, qui a alors reconnu l’importance du contrôle de version dans le code source. En prime, le système fournit également la gestion du code source (SCM), une technologie de dépôt qui permet de localiser de façon simultanée plusieurs éléments sources pour héberger et suivre les modifications apportées au code d’application. Ces processus sont essentiels pour stimuler la collaboration entre les programmeurs, qui développent le code source ensemble et en parallèle. De nombreux spécialistes de l’IT ont pu se familiariser avec la solution à travers des fournisseurs tels que GitHub, une plateforme de dépôt de code, alors que le Git lui-même joue un rôle central dans le cycle de livraison des logiciels.
Les bénéfices du Git
Parmi les principaux avantages du Git, on retrouve la rapidité, l’intégrité des données et la prise en charge d’un workflow distribué et non linéaire. Il permet de regrouper toutes les sources au même endroit, ce qui simplifie la réalisation et la sécurisation des sauvegardes. Il fonctionne aussi comme un système d’enregistrement du code source, qui contient lui-même la précieuse propriété intellectuelle d’une entreprise. Ainsi, il permet de procéder aux vérifications nécessaires et de revenir à d’anciennes versions du code, selon les besoins.
En outre, ce système peut héberger la documentation, les scénarios de test et d’autres formes de métadonnées relatives à une application. Il s’agit d’un outil open source conçu pour les ingénieurs par des ingénieurs, afin de les aider à collaborer de manière harmonieuse. Bien qu’il existe d’autres applications disponibles dans l’espace technologique, il est difficile de trouver une entreprise qui ne dispose pas d’une version de Git en tant que solution principale de contrôle de version. De plus, la quasi-totalité des nouvelles recrues qui intègrent le secteur sont déjà familiarisées avec le Git, puisque celui-ci est utilisé dans le cadre du programme des écoles d’ingénieurs du monde entier. A la clé : une prise en main plus facile et moins de dépenses de formation. Enfin, grâce à lui, les équipes peuvent générer des cycles de publication plus rapidement, favorisant ainsi un workflow agile.
Pourquoi adopter le Git ?
Git est le système de gestion de code source le plus répandu dans l’industrie et il présente de nombreux avantages. Tout d’abord, il a été conçu en tenant compte de l’expérience des développeurs. Qu’il soit utilisé dans sa forme native ou via un outils tel que GitLab, GitHub ou Bitbucket, il offre une expérience utilisateur optimale et facilite le développement au quotidien grâce à des fonctions intégrées de comparaison, de fusion et d’approbation des modifications.
Git prend en charge plusieurs langages et plusieurs méthodes de travail sur les applications mainframe, comme par exemple : Java, C, Node, Python, Cobol, JCL, Rexx, PL1, ou Assembler. Il assure également la prise en charge des branches afin de permettre le développement en parallèle dans un environnement isolé tout en favorisant la réintégration de ce code dans la branche principale ou le tronc. Git offre également la possibilité de consolider leurs processus de cycle de vie de livraison des logiciels (SDLC) dans toute l’organisation, quelles que soient les plateformes en place. Ainsi, le mainframe ne sera plus cloisonné s’il utilise le même outil et le même processus que le reste de l’entreprise. Enfin, les plateformes de Git sont ouvertes et faciles à intégrer dans presque tous les systèmes. En raison de son utilisation très répandue, presque tous les outils ou environnements DevOps prennent déjà en charge Git, et les systèmes sont compatibles avec la plupart des plateformes et des outils.
Une approche hybride du développement
La gestion du code source mainframe via Git n’est en réalité pas différente de la gestion des actifs distribués. De ce point de vue, le mainframe ressemble à n’importe quelle autre base de code et peut être exploité de la même manière que Java, Node.js, C# ou toute autre plateforme. Ce système est finalement un moyen fiable d’exécuter les fonctions de base que sont la vérification du code, sa modification et sa réintégration. Toutefois, comme Git ne couvre qu’un tiers du processus DevOps, l’entreprise aura encore besoin d’outils pour les deux tiers restants, à savoir le build management et le déploiement.
La polyvalence du Git et sa popularité attestent de sa valeur pour le développement du mainframe, dans un monde où les solutions universelles ne conviennent pas à tous. Il permet en effet aux équipes de choisir ce qui correspond le mieux à leurs besoins. Dans certains cas, si l’équipe de développement comprend Git, sait ce qu’elle va faire du code de l’application et dispose d’un SDLC pour le déploiement en production, il peut être une option idéale. Cependant, dans de nombreuses organisations, une équipe aura également la charge de la gestion de lots d’application en mode maintenance. Si celle-ci gère deux millions et demi d’artefacts par lots — tous les composants qui entrent dans le traitement quotidien, hebdomadaire, mensuel, trimestriel et annuel des données — elle se refusera probablement à se référer à Git à chaque fois qu’une modification sera apportée à une ligne du langage de contrôle des tâches (JCL) dans une seule partie de l’organisation. Dans ce cas, utiliser Git n’aurait aucun sens.
Il s’agit in fine de deux scénarios de travail très différents, auxquels une approche hybride est destinée à apporter une solution. Git offre une flexibilité en fonction du contexte dans lequel il est appliqué et garantit l’absence d’interruption des activités quotidiennes pour que les utilisateurs puissent travailler à leur propre rythme.
Faire passer les DevOps du mainframe à la vitesse supérieure
Lorsque les entreprises se projettent dans l’avenir, elles constatent que de nombreux changements et innovations technologiques se produisent à un rythme exponentiel. Pourtant, dans le même temps, il existe deux constantes : la présence du mainframe comme base de la gestion des données et le recours au Git comme dépôt pour le contrôle des versions. Les organisations doivent veiller à ce que le code soit maintenu dans un environnement qui encourage le développement parallèle et soit immédiatement compréhensible, tout en permettant la construction, le test et le déploiement du code de manière harmonieuse et précise pour le commerce et l’industrie. En conclusion, en mettant en place une solution hybride, les organisations peuvent faire passer leur DevOps mainframe à la vitesse supérieure et gérer leurs workflows avec la vitesse et l’efficacité nécessaires.