Automobile connectée : le futur est en route

L’automobile n’échappe pas à la toile. De plus en plus, de constructeurs équipent leurs véhicules d’une connexion Internet. Cette tendance concerne bien sûr les modèles haut de gamme et les véhicules de livraison, mais aussi la voiture de Monsieur Tout-le-monde.

L'automobile n'échappe pas à la toile. De plus en plus, de constructeurs équipent leurs véhicules d'une connexion Internet. Cette tendance concerne bien sûr les modèles haut de gamme et les véhicules de livraison, mais aussi la voiture de Monsieur Tout-le-monde. Une étude récente réalisée par BITKOM, association allemande dédiée aux hautes technologies, indique qu'un quart des personnes interrogées aimeraient disposer d'une connexion Internet dans leur voiture. La possibilité de surfer tout en roulant n'est toutefois qu'un aspect de la connectivité automobile. En effet, on comprend le potentiel et l'intérêt, quand on sait que la communication peut se également se faire entre automobiles, ou entre celles-ci et d'autres équipements, ou encore directement avec des services Internet : c'est la communication dite « car-to-x ». 

Divers scénarios sont possibles dès à présent ou vont le devenir dans un futur proche. Certains sont déjà une réalité sur le marché grand public : par exemple, les connexions  haut débit avec les services de constructeurs comme BMW ConnectedDrive, les systèmes de communication à commande vocale ainsi que les systèmes GPS qui se connectent à Internet via un WLAN ou une liaison radio mobile et pilotés via un écran tactile. Ces systèmes permettent aux conducteurs et à leurs passagers d'accéder à Google Maps, aux contributions Wiki et aux autres contenus Web et de connaître en temps réel la localisation des radars et des embouteillages. L'ordinateur embarqué peut également indiquer automatiquement le garage ou le service d'urgence le plus proche en cas de panne. On peut imaginer à l'avenir le progrès que constituerait la communication en temps réel entre l'automobile et les feux de circulation, les conducteurs pouvant alors s'arrêter moins souvent et atteindre leur destination le plus rapidement possible.

La hausse du trafic de données épuise les capacités existantes
Les progrès dans le domaine des voitures connectées auront d'énormes conséquences sur l'infrastructure du réseau actuelle. D'après le Ministère britannique des transports, le parc automobile du Royaume-Uni comptait 34,1 millions de véhicules immatriculés en 2010. Même si un pourcentage minime de ces véhicules est connecté au Web à l'heure actuelle, on devrait observer bientôt un nombre croissant de véhicules et d'objets du quotidien communiquer automatiquement entre eux, ainsi qu'avec des serveurs centralisés. L'un des corollaires de cette tendance est que plus les véhicules échangent de données, plus ils pèsent sur les réseaux gérant le trafic.

Bien que les flux de données créés par les communications des véhicules soient normalement constitués de petits paquets, ils s'ajoutent au trafic normal lié à l'utilisation de services Internet « classiques », et surtout à celle des smartphones. L'automobile, en tant que terminal supplémentaire envoyant et recevant des données, nécessite une infrastructure optimisée et flexible, capable de fournir la bande passante nécessaire pour gérer le débit accru de données. Pour répondre à ces besoins, le réseau sous-jacent doit être très automatisé, disponible et fiable : un défi de taille, surtout pour les opérateurs mobiles déjà confrontés à l'essor récent du 3G. Sans même parler des communications « car-to-x », l'immense besoin en bande passante se trouve déjà au cœur des préoccupations des opérateurs mobiles.

Les réseaux flexibles assurent la croissance

Pour être pérenne, un réseau doit pouvoir différencier le trafic selon sa priorité et s'adapter dynamiquement, à la demande et en temps réel, aux évolutions des besoins en capacité. Bien que solides et fiables, la plupart des architectures réseau actuelles de type SDH ont déjà du mal à répondre à des besoins nouveaux et toujours différents. Des réseaux flexibles, économiques et plus efficaces sont essentiels pour faire face à la forte hausse du trafic des données. Afin de répondre à la croissance dynamique du besoin de bande passante, les fournisseurs de services investissent massivement dans la création de réseaux de nouvelle génération (NGN), des infrastructures orientées service qui permettent une utilisation optimale des capacités existantes sans nuire à la qualité de service. En modernisant leurs réseaux, les fournisseurs de service peuvent réduire leur délai de lancement (mise à disposition du service) et donc concrétiser dès demain le rêve de l'automobile connectée.

Ces réseaux se caractérisent par une gestion de bout en bout des connexions et des ressources, par la connectivité à tous les niveaux entre les réseaux, la commutation et le transport via Ethernet/OTN, ainsi que par des plans de données, contrôle et gestion orientés service. Pour la connectivité et la gestion de bout en bout, l'interopérabilité entre différents composants, du réseau d'accès au métropolitain en passant par le fédérateur/coeur de réseau, sera également essentielle. Des réseaux évolutifs s'adaptant à l'évolution de la demande permettront également aux opérateurs de proposer des contrats de niveau de service plus ambitieux.

Ethernet apporte la flexibilité
La partie backhaul du réseau est celle où réside l'un des principaux goulets d'étranglement qui risquent de nuire à la réalisation du rêve de l'automobile connectée. Conçus à l'origine pour la voix, les réseaux backhaul absorbent déjà un nombre croissant d'appareils surfant sur la vague des données mobiles. Les architectures réseau modernes de type Ethernet représentent une solution idéale à ce problème. La migration vers une architecture Carrier Ethernet permet de former un environnement réseau convergé à l'épreuve du temps, caractérisé par les cinq atouts de cette technologie : services standardisés, évolutivité, fiabilité, qualité de service et gestion de service. Des outils de gestion de service multiniveaux permettent de résoudre les erreurs réseau et minimisent les interruptions et les temps de réparation. Dans un environnement comme celui de l'automobile, où la sécurité joue un rôle clé, une qualité de service homogène, des fonctions OAM (opération, administration, maintenance) de qualité opérateur et une fiabilité élevée sont absolument essentielles.

Les communications de données dans les véhicules s'intensifient et les environnements de l'automobile et Internet convergent chaque jour davantage. Tôt ou tard, de grands volumes de données vont affluer sur des réseaux déjà bien saturés. Cela signifie également que les opérateurs doivent réagir dès à présent pour se préparer à l'avenir. Tout en cherchant à tirer parti de ces nouvelles sources de revenus, les opérateurs réseau doivent prendre des mesures décisives pour adapter leur infrastructure réseau aux demandes changeantes du marché. Des réseaux Ethernet optimisés peuvent les aider à amortir efficacement l'explosion du trafic de données, et à mettre en œuvre plus rapidement et plus efficacement de nouveaux services.