La géolocalisation intelligente : carte au trésor du décisionnel

Depuis 20 ans, la Business Intelligence s’est implantée dans les entreprises, pour un traitement et une analyse des données plus performants. On pourrait croire le système arrivé à maturité. Mais, le développement de la géolocalisation intelligente, dernière évolution de la BI prouve le contraire.

La GI s’inspire directement d’outils de cartographie grand public et d’outils domestiques tels que le GPS.

Qu’est-ce que la géolocalisation intelligente ?
Concrètement, il s’agit d’un traitement et d’une analyse de données géographiques à partir d’adresses personnelles ou professionnelles tirés de bases de données existantes. Elle consiste en une représentation sous forme d’indicateurs géospatiaux dynamiques, avec des fonctionnalités permettant par exemple la possibilité de faire un zoom sur une région ou une localité.
La GI permet entre autres de relier des données géographiques et des données décisionnelles
, de créer des indicateurs spatiotemporels dynamiques et bien sûr, d’avoir une vision spécifique et/ou globale d’une zone en fonction des enjeux de l’utilisateur. Par exemple, le manager d’une équipe de commerciaux peut visualiser rapidement les zones d’actions de ces équipes en vue d’une réorganisation, d’un recrutement, ou simplement pour une meilleure répartition sur le territoire.
La GI permet ainsi d’émettre des requêtes spatiales
et d’obtenir des données en fonction d’une zone géographique définie : ces études spatio-temporelles peuvent donc se transformer en outils de gestion marketing, logistique, RH… Une requête spatiale pourrait ainsi permettre, par exemple, de définir la densité et l’implantation idéale d’agences bancaires par rapport à l’évolution du nombre de clients dans une ville.

Réactivité et simplicité : la démocratisation de la Business Intelligence
La GI ne peut donc pas être considéré uniquement comme un outil d’aide à la lecture ou à la compréhension d’informations peu lisibles sur un tableau, un graphique ou un diagramme : il s’agit bel et bien d’un nouvel outil qui permet d’apporter des réponses efficaces et simplifiées aux différents besoins des métiers de l’entreprise.
La compréhension des données est simplifiée, entraînant une réactivité plus importante ; la communication est accrue au sein de l’entreprise ; cet outil décisionnel s’ouvre à d’autres populations comme les managers ou les commerciaux.  La géolocalisation permet ainsi de développer la prise de décision dans les bases de l’entreprise et non plus uniquement dans les hautes sphères : c’est la démocratisation du décisionnel.

La réponse de Google et Microsoft
Les grands éditeurs ont senti la tendance et mettent en avant de nouveaux systèmes de géolocalisation. Ainsi, SAP (éditeur de solutions informatiques) s’associe à Google pour profiter d’une interface Google Maps déjà bien connue du grand public.  D’un autre côté, Microsoft a quant a lui rattrapé son retard avec la mise à disposition de sa plateforme Virtual Earth.
Enfin, des petits éditeurs arrivent à se démarquer avec des tableaux de bord accessibles à tous par le biais d’un interfaçage simple et efficace sur une base de données existante.
Aujourd’hui, l’utilisation de tels outils combinée à une vision de plus en plus « grand public » démocratise le décisionnel. Nul doute que demain, les solutions « full web » (sans besoin d’installation de client lourd sur un poste de travail) et multi-terminaux compléteront cette évolution. L’ère de l’hyper mobilité et des terminaux mobiles est en marche.