Référencement d'applications mobiles : les 6 erreurs à ne pas commettre

L'exclusion récente du service Appgratis par Apple est l'occasion de faire un point sur les bonnes pratiques en matière de référencement d'applications.

Nouvelle extension du domaine de la lutte dans le SEO : le référencement des applications mobiles. Parfois oublié, souvent négligé et presque toujours décevant pour ceux qui n'en maîtrisent pas les subtilités et techniques, le référencement des applications peut pourtant apporter des gains considérables.
Il y a cependant des erreurs qui peuvent vouer le référencement des applis à un relatif échec. Hélas, commettre ces erreurs est pourtant assez tentant. C'est ce qui les rend aussi particulièrement fréquentes. En voici 6.

1 – Vouloir concurrencer un peu trop frontalement Apple (ou Google)

Google et Apple n'apprécient guère qu'on vienne les concurrencer sur leur terrain, en proposant un service sur lequel ils comptent bien s'imposer. Leur sanction peut être particulièrement sévère. Ils peuvent refuser ou retirer une application de leur boutique, et c'est un droit dont ils ne se privent pas. C'est ce qui vient d'arriver à AppGratis : son service de découverte d'applications vient d'être retiré de l'AppStore, montrant qu'Apple, comme Google, ne laissera personne contourner le système. Cette erreur peut donc coûter cher.

2 - Croire que le référencement des applications fonctionne exactement comme le SEO Web.

Lors de la soumission des applications à Apple ou Google, plusieurs champs sont à remplir (titre mots clés, etc...). De quoi, en effet, rappeler le travail du référencement d'un site Web pour les moteurs de recherche comme Google.
Vouloir rechercher les bons mots clefs, travail fondamental pour le SEO classique, fait aussi clairement partie du travail d'optimisation pour le référencement des applications. Mais l'erreur souvent commise consiste à croire que les mots recherchés sur Google sont les mêmes que ceux recherchés sur les moteurs de recherche d'application, sur iTunes ou le Play Store. Des études montrent pourtant bien que ce ne sont pas tout à fait les mêmes. Pour une application, ce sont les fonctions qui sont recherchées et non des termes vagues comme « éducation » par exemple. Les indications sur les volumes de requêtes d'un outil comme Google Trends peut donc donner de mauvaises pistes.

3 - Négliger le référencement « classique » de la page Web de l'appli.

La deuxième erreur est là aussi, particulièrement fréquente. Elle consiste à se focaliser uniquement sur le référencement des applications sur les boutiques d'Apple ou de Google. Résultat : les pages Web dédiées aux applications, sur le site de l'entreprise, sont bien souvent pauvres. Elle ne sont presque pas optimisées, ni pour Google, ni pour les internautes. C'est pourtant un levier qui peut générer de la visibilité, du trafic organique qualifié et de l'engagement. Sans compter que les possibilités d'optimisation de ces pages Web seront bien plus vastes que celle proposées sur les fiches d'application sur iTunes ou le Pay Store...

4 - Oublier d'amorcer la pompe

Une fois l'application soumise à la boutique d'applications, le travail pour optimiser sa visibilité n'est pas fini. Loin de là, contrairement à ce que beaucoup croient... Car il faut ensuite faire connaître l'application. De très nombreux annuaires d'applications existent. Une tout aussi impressionnante quantité de sites testent et critiquent quotidiennement les applications.
Il ne faut donc surtout pas oublier de leur soumettre l'application... et de multiplier ces soumissions. Il existe aussi des services très appréciés diffusant des listes d'applications actuellement en promotion, ou ponctuellement gratuites.
De tels services peuvent doper la visibilité et la popularité d'une 
application, et ainsi aider à augmenter le nombre de téléchargements et d'avis récoltés, deux critères qui pèsent dans le référencement au sein des boutiques d'application. Pourquoi alors ne pas envisager de rendre gratuite temporairement une application payante, lors de son lancement, ou en baisser le prix quelques jours chaque trimestre ?

5 - Se dispenser d'outils d'analyse d'usage dédiés aux applis.

Il existe aujourd'hui de nombreux outils performants capables d'analyser assez précisément l'utilisation des application mobiles. Même Google propose son outil, similaire à Google Analytics, mais dédié aux applications mobiles. Bien peu les utilisent.  Mais pourquoi s'en passer ? Crash, versions utilisées, temps et type d'utilisation...  Installer un code de tracking dans l'application donnera accès à des informations essentielles, qui permettront ensuite de peaufiner le développement de l'application afin de mieux répondre aux attentes des utilisateurs. De tels indicateurs peuvent d'ailleurs bien souvent modifier la feuille de routes des mise à jour initialement prévues pour l'application... avec des résultats bénéfiques assez spectaculaires.

6 - Soumettre une application un peu trop parfaite.

Les boutiques d'applications de Google et d'Apple apprécient qu'une application soit régulièrement mise à jour. Bien sûr, il ne s'agit en aucun cas de proposer une application trop imparfaite. Mais il peut être astucieux de proposer une première version de l'application, certes déjà très solide, mais tout en prévoyant une série de mises à jour apportant chacune des nouveautés attractives.

Les indicateurs fournis par les outils d'analyse précédemment évoqués pourront aussi permettre de détecter d'éventuelles pistes d'améliorations à intégrer lors de ces régulières mises à jour. Et, bonus, comme les mises à jour sont poussées sur les smartphones, elles redonneront aussi une nouvelle visibilité à l'application. Elles pourront aussi repiquer la curiosité des utilisateurs.

Lors de ces mises à jour, il peut aussi être envisageable d'ajouter des fonctionnalités relançant l'intérêt de l'application, voire d'essayer de la rendre encore plus addictive. Par exemple en offrant des bonus ou des points permettant d'accéder à un contenu premium, pour récompenser l'usage ou la fidélité. Car un grand nombre d'applications sont en réalité désinstallées des smartphones, ce qui semble aussi avoir tendance à défavoriser leur référencement dans les boutiques d'applications...