Il y a 5 ans : BMC gobait Marimba pour 239 millions de dollars

Toutes les semaines, retour sur un événement marquant de l'actualité de l'industrie informatique & télécoms d'il y a 5 ans.

Editeur de solutions de supervision de la qualité de services (système et réseau), BMC concluait un accord en vue d'acquérir Marimba - un spécialiste de la gestion de configurations applicatives. Estimée à 239 millions de dollars, cette opération devait être réalisée d'ici l'été 2004. Cette annonce intervenait quelques semaines après celle du rachat par HP de Novadigm, société positionnée sur le même segment.

BMC prévoyait d'intégrer les applications Marimba à l'offre Remedy. Une technologie que le groupe avait rachetée à Peregrine Systems en 2002, alors que ce dernier était sous la protection du chapitre 13 de la loi américaine sur les faillites (voir l'article). Cet environnement était centré sur l'orchestration de processus de gestion de la relation client. Il intégrait quelques grandes fonctions : l'exploitation de tableaux de bord de suivi des activités (CRM analytique) ainsi que des mécanismes d'eCRM (voir l'article). Mais également la gestion du support client (help desk), avec à la clef des dispositifs de traitement des actifs informatiques.

C'était précisément à cette dernière brique que BMC entendait combiner le produit de Marimba. Un environnement qui permettait d'enrichir Remedy de possibilités de télédistribution d'applications, de gestion des configurations du poste client et d'administration de serveurs notamment. Et de cette façon proposer des canaux d'intervention pour répondre au plus vite aux demandes des utilisateurs accédant au help desk.

"Combinée à la solution de gestion du cycle de vie des applications (Magic Solutions) que nous avons achetée à Computer Associates en décembre dernier, cette gamme nous permettra de mettre en oeuvre une infrastructure conçue pour assurer une gestion 'à la demande' des ressources informatiques du système d'entreprise", expliquait Bob Beauchamp, PDG de BMC (dixit NetworkWorldFusion). Ainsi, cette opération s'inscrivait dans une stratégie produit plus globale visant à aboutir à une offre de gestion applicative On demand, comparable à celle d'IBM ou de EDS (voir le panorama)...

Parallèlement à cette annonce, BMC avait publié les résultats de son quatrième trimestre fiscal 2003 (clos le 31 mars 2004). Sur cette période, le groupe réalisait un chiffre d'affaires de 400,2 millions de dollars, contre 380,7 millions de dollars en 2002. Quant à son bénéfice net, il s'établissait à 40,8 millions de dollars - en légère hausse comparée à l'année précédente.

Et aussi, du 28 avril au 5 mai 2004

Morgan Stanley signait un contrat de 575 millions de dollars avec IBM

Morgan Stanley concluait un contrat de 575 millions de dollars avec IBM. Portant sur une période de cinq ans, cet accord prévoyait la mise en œuvre d'une infrastructure de grille. Un environnement dont le but était de supporter certains services financiers de la banque, tournant jusqu'ici sur des mainframe. Ces applications devaient être directement prises en charge par IBM Global Services, dans ses propres centres de données.

Netsky.AB se répandait sur le Web

Une nouvelle variante du ver Netsky se propageait sur le Web. Nom de code : Netsky.AB. De nombreuses alertes concernant cette nouvelle version avaient déjà été relevées par les éditeurs d'antivirus, en Allemagne et en France notamment. Se déplaçant par mail, "elle utilisait les termes 'Money', 'Only love?' et 'Privacy' en objet", précisait Trend Micro.

Gateway supprimait 1500 emplois

Gateway annonçait la suppression de 1500 emplois supplémentaires, soit 40% de ses effectifs actuels. Le constructeur de PC et de matériels électroniques grand public cherchait ainsi à réduire ses dépenses alors qu'il enregistrait une perte de 165,5 millions de dollars au premier trimestre 2004.