Apple prend de vitesse ses concurrents avec son iPhone 3G S

Plus loin, plus haut, plus fort. Apple fait sienne la devise des JO. En sortant de façon quasi-simultanée les dernières moutures de son OS et smartphone, il n'est pas loin du coup de maître.

L'absence du gourou-fondateur de la firme à la pomme Steve Jobs, porté pâle jusqu'à la fin du mois, ne devrait pas empêcher la vague du succès pour Apple avec la dernière version de l'iPhone.

Un analyste du cabinet d'études spécialisé Piper Jaffray prévoit même 5 millions d'unités écoulées d'ici fin juin, dont 500 000 rien que dans la nuit du 18 au 19 juin, date officielle du lancement de cette nouvelle version de l'iPhone, et ce dans 8 pays.

Apple est semble-t-il parvenu à répondre aux critiques des utilisateurs, grâce aux dernières fonctionnalités du terminal lui-même, que celles de son système d'exploitation iPhone OS 3.0.

Du côté du terminal, le principal apport de cette nouvelle mouture concerne la présence d'une puce 3G+ HSDPA autorisant un transfert de données au débit éclair de 7,2 Mb / seconde. Un atout qui permet un gain notable en termes d'ouverture de pages Web, pouvant être de 2 à 3 fois plus rapide qu'auparavant, selon la nature des sites consultés.

Autre facteur déterminant dans cet afflux de puissance, mais pas encore confirmé par Apple à l'heure actuelle : un doublement de la mémoire vive de l'appareil et une vitesse processeur qui serait passée de 400 à 600 Mhz.

La recherche de contacts via un annuaire LDAP est aujourd'hui une réalité

Parmi les autres éléments matériels revus à la hausse, on notera également la présence d'un capteur CMOS de 3 megapixels permettant de réaliser des séquences vidéo en résolution VGA de 640*480 pixels.

Par rapport à la précédente mouture de l'OS de ce smartphone, on trouve pêle-mêle le support du copié-collé, des MMS mais également l'intégration du moteur de recherche Spotlight, ayant par ailleurs déjà fait ses preuves dans les systèmes Mac OS X.

Outre la fonctionnalité secondaire - mais néanmoins sympathique - de dictaphone, l'iPhone OS 3.0 embarque aussi une fonctionnalité d'alerte personnalisable d'évènements (mails, services d'informations en ligne...) et une autre liée à sa connectivité Bluetooth.

En effet, l'utilisateur n'est plus seul face au terrible moment de solitude que peut représenter l'absence de moyen de se connecter à l'Internet. Désormais, il peut se servir de son iPhone comme d'un précieux modem, via la connexion Bluetooth ou un câble USB. Cette dernière méthode étant à privilégier dans le cas où l'on souhaite préserver quelque peu l'autonomie du terminal.

La version 16 Go de l'iPhone 3G S proposée à 149 euros chez Orange

Au-delà de la fonctionnalité de synchronisation Exchange, ce sont surtout celles permettant de consulter les contacts de l'annuaire LDAP ou encore de chiffrer les contenus de son iPhone à la volée qui pourront se révéler les plus intéressantes. Sans oublier la possibilité, en natif cette fois, d'effacer à distance les données contenues dans son smartphone en cas de vol ou de perte.

Le duo infernal constitué par le système d'exploitation iPhone 3.0 et le smartphone iPhone 3G S est donc a priori bien parti pour faire tourner la tête de ses concurrents. D'autant qu'en termes de distribution, il n'est plus lié à une exclusivité par Orange, même si ce dernier bénéfice d'un "cadeau" de 5 jours par rapport à SFR et Bouygues Telecom qui ne le commercialiseront qu'à partir du 24 juin.

Disponible également au travers d'un large réseau de revendeurs (FNAC, The Phone House, Surcouf...), l'iPhone 3G S dispose d'un argument imparable face à son concurrent du moment, le Nokia N97 : son prix.

Alors que ce dernier sera proposé aux alentours des 300 euros chez The Phone House, son distributeur exclusif jusqu'au 22 juillet prochain, cela ne sera pas le cas de l'iPhone 3G S qui est proposé (chez Orange) à 229 euros pour la version 32 Go et 149 euros pour son petit frère 16 Go.

Dans la guerre des smartphones que se livrent RIM, Nokia, Palm - avec son récent Palm Pre - et Apple, tous les constructeurs affûtent avec plus ou moins d'efficacité leurs stratégies. Celle de la firme à la pomme est assurément la plus tranchante.