Adobe : bénéfices en hausse, défis stratégiques
Les bons résultats trimestriels d'Adobe, dopés par sa nouvelle gamme phare Creative Suite 5, n'empêchent pas l'éditeur d'être confronté à de nouveaux défis.
Près d'un 150 millions de dollars de bénéfices nets au second trimestre. C'est une belle performance, même meilleure que prévue, pour Adobe, qui publie ce chiffre dans ses résultats financiers du deuxième trimestre, clos le 4 juin dernier. D'autant que c'est en hausse de presque 20 % par rapport au même trimestre l'année dernière (126 millions de dollars) ou même au premier trimestre 2010 (127). Le chiffre d'affaires, lui, grossit encore plus, et atteint presque le milliard (943 millions de dollars) rien que pour ce trimestre, soit un tiers de plus que l'année dernière.
Le PD-G d'Adobe, Shantanu Narayen, explique cette "solide performance financière" par "le lancement réussi" de la fameuse suite CS5.
Une nouvelle Creative Suite bien accueillie
La raison de ces bons résultats est bien évidemment la suite phare d'Adobe, Creative Suite (sertie des populaires Photoshop, Dreamweaver, Illustrator ou Indesign, notamment) dont la 5e version, sortie le 30 avril dernier, a été bien accueillie. Le trimestre a donc pu en bénéficier, comme l'a d'ailleurs fait remarquer le PD-G d'Adobe, Shantanu Narayen, expliquant cette "solide performance financière trimestrielle" par "le lancement réussi " de la fameuse suite, qui représente plus de la moitié des revenus de l'éditeur de San José.
Ces résultats dépassent à la fois les prévisions des analystes mais aussi celles de l'éditeur, qui compte bien pouvoir encore surfer sur la mise à jour de sa suite.
Mais Adobe, qui est aussi notoirement assimilé à la fameuse technologie Flash, est face à de nouveaux défis stratégiques d'envergure. Cette technologie, obtenue après avoir déboursé 3,4 milliards fin 2005 pour acquérir Macromédia, a déjà subi les foudres d'Apple : vertement critiquée par Steve Jobs, elle a tout simplement été interdite sur l'iPhone et l'iPad. De quoi ternir les succès d'Adobe, et écorner son image de leader.
Le format Flash doit aussi rester compétitif face à l'arrivée du HTML 5, qui a déjà attiré les plus gros sites de partage de vidéos. Adobe s'y efforce, notamment dans la dernière version de sa suite. Mais comme il s'agit là d'un autre produit phare d'Adobe, sa réputation est aussi en jeu. Mais pas seulement : depuis le début de l'année, le titre d'Adobe a perdu 10% de sa valeur en bourse.