Ces SSII heurtées de plein fouet par la crise
Les turbulences de la crise ont touché certains acteurs IT plus que d'autres. Parmi ces sociétés, Ares, Team Partners Group et Risc Group traversent des difficultés.
La situation économique délétère de ces deux dernières années est loin d'avoir épargné le secteur informatique. En l'espace de quelques semaines, les mauvaises nouvelles se sont même accumulées pour certains acteurs IT.
C'est le cas d'Ares, en redressement depuis mars 2009, qui peine à retrouver le chemin de la croissance qu'il avait emprunté avec succès au début des années 2000. Au premier semestre 2010, le groupe a ainsi annoncé une perte nette de 8,9 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 27,9 millions d'euros.
Et la situation ne devrait pas s'améliorer, avec une perte prévisionnelle estimée à 11 millions d'euros d'ici la fin du second semestre, pour une trésorerie nette positive de 1,2 million d'euros qui permet le versement des salaires.
Pourtant, le groupe a bien engagé son processus de recentrage. Il a notamment cédé les activités logicielles d'Arcole et Actipidos pour 6 millions d'euros en septembre, ainsi que de ses activités de vente d'infrastructures - et tout récemment d'infogérance - à SCC. Sans compter celle d'autres activités de services reprises par Cheops Technology en Province.
Les éditeurs ne sont pas épargnés par le marasme ambiant
Du côté de Team Partners Group, la situation n'est pas meilleure. Après avoir affiché une perte nette de 28,8 millions d'euros, contre 1,6 million d'euros l'année dernière, et un chiffre d'affaires de 50,3 millions d'euros (55,4 millions en 2009), le groupe évoque toujours des difficultés persistantes. En particulier du côté des filiales de Datem, pour lesquelles il a été contraint de déposer en octobre une déclaration de cessation de paiement.
Autre acteur en situation difficile : Risc Group. Le spécialiste des services de sécurité managés a fait état d'une perte annuelle de 35 millions d'euros, plus importante que celle de 2009 (-29,9 millions d'euros). Sachant que son chiffre d'affaires fait également grise mine, en baisse de 25% par rapport à l'année dernière (64,8 millions d'euros).
Le CE de Viveo a porté plainte pour la seconde fois devant le TGI de Paris
Le P-DG de la SSII, Bernard Calvignac, prévoit d'ailleurs que la baisse continuera pour le prochain exercice fiscal, et table sur un chiffre d'affaires, "dans une fourchette de 48 à 52 millions d'euros".
Enfin, les éditeurs ne sont pas épargnés par le marasme ambiant. Sur le terrain social cette fois, la situation s'est enflammée du côté de l'éditeur de progiciels bancaires Viveo, dont le rachat par le suisse Temenos en décembre 2009 s'effectue dans la douleur.
Après avoir assigné la direction devant le Tribunal de Grande Instance de Paris pour demander la nullité du plan de sauvegarde de l'emploi mais ayant été débouté le 4 octobre dernier, le Comité d'Entreprise est reparti au front.
L'intersyndicale CGT-CFE-CGC de Viveo France a porté plainte en référé le 2 novembre, en pointant cette fois les irrégularités de la procédure mise en œuvre. Les salariés encore concernés (sur 180 personnes, 75 sont parties ou ont annoncé leur départ) attendent le verdict qui devrait être connu dans les tous prochains jours.