L'analyse prédictive fait tourner la tête des entreprises

L'analyse prédictive fait tourner la tête des entreprises Outils et données analytiques sont très répandus dans les domaines de la finance, du service client et de la production. Le manque de visibilité en termes de ROI pèse en revanche sur le niveau de satisfaction.

2012 ou la montée en puissance de l'analyse prédictive. Tel est l'un des enseignements qui ressort de la dernière étude menée par le cabinet Accenture dans le domaine de l'Analytics.

Alors qu'en 2009, seulement 12% des entreprises recouraient aux outils analytiques à des fins d'analyse prédictive, elles sont en effet aujourd'hui un tiers à s'y intéresser. A l'inverse, l'analytics utilisé pour regarder dans le rétroviseur est un peu moins plébiscité : seulement 29% des entreprises aujourd'hui contre 31% en 2009.

L'étude menée par Accenture montre par ailleurs que la plupart des implémentations analytics ont été réalisées de façon tactique. Ainsi, plus de la moitié des entreprises interrogées indiquent utiliser les analytics dans des domaines fonctionnels spécifiques. Dont en particulier la finance (59%), le service client (55%), la production (54%), les ventes (49%) ou encore l'informatique (46%), les ressources humaines (42%) et approvisionnement (40%). 

34% des entreprises (toujours) pas satisfaites de leurs analytics

"Les utilisateurs actifs perçoivent les données analytiques comme une source précieuse pour générer des nouvelles idées et opportunités d'affaires", indique Accenture. A ce titre, 62% des répondants placent comme objectif prioritaire le fait d'être plus rapide et efficace dans leur prise de décision grâce aux outils analytics.

Si l'utilité du recours aux outils d'analytics n'est pas remise en cause par les entreprises, elles apparaissent cependant quelque peu partagées concernant les bénéfices liés. Ainsi, elles sont 34% à ne pas en être satisfaites (dont 18% de pas satisfaites du tout), mais 22% se disent toutefois très satisfaites, et 35% à se déclarer plutôt satisfaites. Principal reproche fait à l'égard de l'analytics : un manque de visibilité sur un retour sur investissement significatif.

Entre 2009 et 2012, les moyens mis en place par les entreprises pour parvenir à exploiter de façon pertinente et utile les données analytiques, ont quelque peu évolué. Alors qu'en 2009, elles étaient 60% à confier cette exploitation à un groupe d'analystes centralisés, elles ne sont aujourd'hui plus que 48%. A l'inverse, le recours à des analystes ou consultants externes a quant à lui progressé (53% versus 59%).

"Trouver les bons outils et les bonnes compétences est et sera toujours un challenge dans un contexte où les outils s'améliorent de jour en jour", raconte une société de services financiers spécialisée, citée par Accenture.

L'étude d'Accenture "Analytics in Action : Breakthroughs and Barriers on the Journey to ROI" est basée sur les réponses de 600 dirigeants et responsables exécutifs d'entreprises de plus de 1 000 employés aux Etats-Unis et en Angleterre.