Start-up: les dix clefs du succès

Démarrer une start-up est une aventure qui, au final, est accessible à tous. Quelques clefs psychologiques sont à prendre en compte dans la mise en place de votre projet afin d’assurer les bonnes fondations de votre start-up

1. Soyez sur le terrain : Ne vous fiez pas uniquement aux business plans, aux études de marché, aux statistiques ou à n’importe quel chiffre extérieur, même s’ils proviennent d’un agent extérieur de qualité. Car rien ne prime plus que l’observation du terrain de votre cible. Observez les habitudes sociétales et psychologiques de vos cibles, suivez les commerciaux de terrain pendant un temps et appréhendez les réactions des consommateurs face aux techniques de vente, mais aussi de votre produit. Tout ce que vous observerez de votre bureau ne sera qu’une représentation de la réalité, seul le terrain vous permet d’accéder à la réalité des consommateurs.


2. Choisissez dans vos équipes des potentiels diversifiés : Durant les sessions de recrutement, prenez soin à embaucher des profils aussi diversifiés que complémentaires. La pluralité des angles de vue et des profils vous permettra d’aborder vos objectifs par plusieurs portes d’entrée. Le commercial créatif, associé, ou celui qui aborde le marché avec rigueur n’auront pas les mêmes clients mais vous, vous vous garantissez la possibilité d’atteindre votre cible de la manière la plus large possible. Des équipes trop homogènes risquent d’être limitées dans l’innovation que requière le lancement d’une start-up.


3. Diversifiez les apports : Autant que vous le pouvez, diversifiez les sources économiques mais aussi les sources de rentrée d’argent. A trop dépendre d’une seule cible, ou d’un seul investisseur, on en devient esclave. Rendez central le moment où vous pensez la question des fonds. Mieux vaut dépendre de plusieurs investisseurs non liés entre eux que d’un seul investisseur, car en ce cas vous prenez le risque d’une main mise sur votre projet.


4. Ayez une vision à long terme : Se lancer coute forcément en pression, stress, et pensées anxiogènes. La prise de risque a un coût émotionnel. Pour arriver à maîtriser ces émotions, vous devez apprendre à appréhender vos objectifs sur le long terme. Lorsque l’on conduit une voiture, la vision doit toujours se poser au loin pour rouler droit. Il en est de même pour la mise en place de votre start-up. SI vous espérez tirer des bénéfices trop tôt dans le déroulement financier de votre entreprise, vous risquez de ne pas atteindre tout de suite vos objectifs et, du même coup, de rentrer dans des pensées orientées vers échec, angoisse et crainte de la suite. Votre vision doit connaître les différentes étapes à court terme pour arriver à votre but, mais votre but doit être à long terme.


5. Soyez visionnaire : Autant que possible, ayez une vision claire de ce que vous souhaitez pour le futur. Et n’ayez pas peur de viser haut, car les rêves sont l’apanage des plus grandes réussites. L’ambition est une force si jusqu’au bout on s’y fit. Bien sûr, soyez au clair avec le fait que vous allez rencontrer des difficultés, que la réussite passe par l’échec et que l’avancée demande de la rigueur, du temps et du travail d’analyse d’un marché en constante évolution. Mais au cœur de ces problématiques, gardez en tête votre vision de réussite.


 6. Ne  quémandez pas,  débutez en donnant l’impression que vous êtes là depuis des années : Une des erreurs récurrentes dans le lancement des start-ups, c’est le positionnement intérieur de celui qui vend. Même si l’on travaille son discours, lorsque l’on  commence sans avoir dans son passé l’assurance de la réussite, on peut faire passer dans sa manière de proposer le produit ou la vente une forme de manque d’assurance. Et parfois même, donner l’impression que l’on quémande le client c’est se mettre alors en position inégalitaire de celui qui a besoin. Travaillez le discours des commerciaux, tout comme celui que vous insufflez à ceux qui sont dans votre embarcation professionnelle afin qu’ils  vendent avec l’assurance de ceux qui ont déjà gagné. Mieux vaut passer par un discours bien pensé que par trop de concessions face au client : si l’on brade son service, on inspire de l’insécurité à celui qui nous fait face.


7. Construisez votre start-up sur des valeurs fortes : Le succès se construit sur des valeurs fortes. Car un produit, un service, une application, ou un projet qui se vend c’est un projet qui parle à la cible et dans le fond et dans la forme. Si vous voulez qu’on croit en vous, vous devez parler en termes de valeur, de passion et de visée éthique et pas uniquement de chiffres, de produit et de communication. Vous en avez sûrement déjà fait l’expérience : celui qui aborde un projet principalement sur son versant économique pèse bien peu face à celui qui parle avec passion et humanisme du  même produit. On préfère croire en un produit qui participe à la reforestation de l’Amazonie, par exemple, que dans un produit qui a comme visée première des chiffres et des statistiques de réussite.


 8. Innovez, sortez des schémas  préconçus : Ne vous coincez pas dans des schémas et stratégies, commerciales ou de communication, déjà bien établies. Car toute stratégie a été créé, testée et validée ; vous pouvez en faire de même. Aidez-vous de ce qui a déjà été établi ; étudiez, analysez le marché et la réussite de ce marché, mais ne vous limitez pas. La stratégie de communication, la formation des commerciaux, ou la mise en place marketing, doivent s’appuyer sur trois leviers : les paradigmes, la création et l’instinct.


 9. Au poste de dirigeant d’équipe, soyez minutieux dans sélection des profils : Les manageurs, directeurs d’équipe et chefs des ventes, par exemple, sont des postes clefs car ils influent fortement sur l’état relationnel des équipes. Choisissez plutôt des profils qui ont en eux la psychologie du relationnel que ceux qui, en termes de diplômes ou d’expérience, sont en tête de liste. Insuffler du dynamisme, croire en ceux que l’on dirige, savoir motiver, savoir diriger sans despotisme, sont les premières qualités que vous devez chercher lors des sessions de recrutement. En ce sens et pour ces postes, fuyez ceux qui ont en eux de la rivalité, de l’arrivisme, de l’individualisme, peu de passion dans leur manière d’aborder leur travail, une aisance relationnelle fictive.


10. Ayez le bon positionnement face aux critiques : Vous allez sûrement être critiqué, certains ne croiront pas en vous, d’autres vous remettront en question. Vous devez savoir entendre les critiques, sans que cela vous affecte dans votre projet. Entendez-les, remettez-vous en question parfois, cherchez à questionner le pourquoi de ces critiques, mais restez convaincu. Car si parfois la critique est fondée, mille autres raisons peuvent l’expliquer : le manque d’esprit visionnaire, la rivalité, la crainte.  Personne ne croyait en Instagram à ses débuts… une start-up qui pèse maintenant plusieurs milliards de dollars.