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Le m-commerce tarde à décoller
Les marchands se positionnent, les experts tablent sur un potentiel gigantesque, mais les ventes sur mobile restent confidentielles.   (29/03/2005)
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Plein de promesses, le m-commerce tarde décidément à révéler ses richesses. Le chemin est chaotique et les pionniers qui se sont engagés sur cette voie pourraient bien remettre en question le bien fondé de ce modèle économique. De tous les professionnels interrogés par le Journal du Net, aucun ne réalise encore un chiffre d'affaires significatif grâce à son offre de vente sur mobile, si l'on excepte les fournisseurs de sonneries, de logos et de jeux sur mobiles.

Le m-commerce en France
M-marchands Activité Catalogue mobile Audience du site mobile Présence sur les portails des opérateurs Article JDN
Alapage
Entre 1 et 1,5 million d'euros (estimations JDN)
Quasi intégralité
NC
Orange, Bouygues Telecom
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Météo France
NC
Intégralité
10.000 utilisateurs simultanés
Orange, Bouygues Telecom et SFR
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CDiscount
Plusieurs centaines de commandes par mois
Best-sellers
NC
Bouygues Telecom
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Mappy
Plusieurs milliers d'euros par an
Intégralité
Plusieurs milliers d'abonnés
Orange, Bouygues Telecom et SFR
Lire
Marionnaud
Plusieurs milliers d'euros par an
10 % des produits environ
20.000 pages vues par mois en moyenne
Bouygues Telecom
-
Source : Journal du Net, mars 2005

Seuls les produits culturels semblent commencer à tirer profit du potentiel de ce marché. Alapage indique réaliser un chiffre d'affaires égal à celui généré par l'e-commerce il y a cinq ans, grâce à la publication quasi intégrale de son catalogue. Quant à CDiscount, moins de six mois après le lancement de son site i-Mode, il revendique quelques centaines de commandes par mois. Fnac.com, en revanche, constate des ventes embryonnaires et déclare que le m-commerce ne fait pas partie de ses priorités.

Ce n'est sans doute pas un hasard si l'on retrouve, parmi les m-marchands les plus dynamiques, des filiales du groupe France Télécom qui profitent, via ce canal, de synergies évidentes avec le premier opérateur mobile français, Orange. Le groupe de télécommunications s'est positionné sur le marché du m-commerce, en plaçant ses filiales sur plusieurs secteurs porteurs : les produits culturels (Alapage) en premier lieu, et la géo-localisation (Mappy).

17 milliards d'euros en 2009 ?
Pourtant, pour un marché mondial estimé par l'Idate à 17 milliards d'euros en 2009, on est encore loin du compte. Principale raison invoquée par les marchands : la technologie. La qualité de navigation n'est pas encore au niveau de celle que l'on trouve sur Internet et les terminaux n'offrent pas une ergonomie satisfaisante pour réaliser un achat. Les premiers téléphones portables avec claviers Azerty, ainsi que taille et résolution de l'écran de qualité, commencent tout juste à apparaître, mais leur diffusion à grande échelle sera lente.

Autres accusés : les opérateurs. Si les marchands se montrent satisfaits du travail de promotion réalisé par Bouygues Telecom autour de l'i-Mode, ils sont plus dubitatifs sur le modèle mis en oeuvre par les trois opérateurs. Impossible, par exemple, de disposer des chiffres d'audience des sites sans passer par eux.

Les opérateurs sont également mise en cause sur l'épineuse question des moyens de paiement. Le moyen le plus simple et le plus rapide demandé par l'ensemble des marchands serait qu'ils prennent en charge les paiements sur les factures clients, ce qu'ils font déjà parfois pour des micro-paiements. Mais pour les plus grosse sommes, les négociations s'annoncent âpres, notamment sur le montant des commissions.

Enfin, peu de marchands ont pour l'instant misé sur le développement du m-commerce. La majorité utilise le mobile pour des actions marketing, mais ne croit pas encore à la constitution d'un véritable canal de distribution. Les contenus sont souvent repris à partir du site web, les investissements sont donc réduits au minimum.

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Toutefois, plusieurs d'entre eux affirment réfléchir à des projets dans ce domaine. Mappy et Météo France, par exemple, travaille à l'élaboration de contenus spécifiques pour les mobiles. Chez le parfumeur Marionnaud, on espère pouvoir exploiter les nouvelles possibilités de la 3G, en diffusant, par exemple, des spots vidéos des marques issues de son catalogue. Le couponing, des coupons de réduction envoyés par SMS ou MMS, pourrait aussi doper le marché (lire l'article du 11/02/2005). Bref, pour la plupart des acteurs de ce secteur naissant, la stratégie se résume avant tout à une question de positionnement et d'image, en attendant le jour où, le marché voudra bien décoller.
Nicolas RAULINE, JDN Sommaire Mobile
 
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