La cyber-élite française
Titre
 ((20/01/2004))
         
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Internet est en général perçu comme un fantastique moyen de communication permettant de s'affranchir des distances, tête de pont des fameuses "autoroutes de l'information." A-t-il pour autant remis en cause le centralisme à la française ? Pas vraiment si l'on en croit l'exploitation des informations qui ont servi à constituer notre "carnet des décideurs de l'Internet français".
Les chiffres sont éloquents : sur près de 560 décideurs présentés dans notre carnet, 90,3% soit 494 d'entre eux travaillent en région parisienne dont une grande majorité dans Paris intra-muros (347 personnes, 62%).
Les autres régions arrivent très loin derrière, avec dans l'ordre Rhône-Alpes, les Bouches-du-Rhône et la région Nord-Pas-de-Calais.

Département
Nombre
Proportion
75. Paris
347
63,2%
92. Hauts de Seine
116
21,1%
69. Rhône
14
2,6%
93. Seine-Saint-Denis
12
1,5%
59. Nord Pas de Calais
8
1,3%
94. Val de Marne
7
1,1%
13. Bouche du Rhône
6
0,9%
     Autres
39
7,8%

Paris et le désert français, même à l'heure de l'Internet, le constat du géographe Jean-François Gravier en 1947 n'est par remis en cause par l'avènement de la nouvelle économie.

Parmi les rares entreprenautes à ne pas avoir succombé à cet irrésistible appel de la capitale, Marc Perrin, CEO de Wine and Co, explique pourquoi il a décidé d'implanter sa société à Aix-en-Provence : "Je ne vois presque que des avantages au choix d'Aix. La qualité de vie y est incomparable et dans un contexte de tension sur certains segments du marché du travail, c'est un véritable plus offert aux futurs salariés." Originaire de la région d'Aix, Marc Perrin avait pourtant créé sa première société, Vinternet, à Paris. Le déménagement a eu lieu à l'occasion de la transformation de la société en Wine and Co: "La conséquence la plus sensible pour nous a d'abord été la baisse de moitié des loyers de nos bureaux pour un doublement de la surface disponible! Aujourd'hui sur un effectif de 50 personnes, la moitié sont originaire de Paris et sont venus nous rejoindre. Nos investisseurs Europ@web et GIP n'ont pas vu d'inconvénients à cette localisation et nos prestataires parisiens comme Broadvision nous ont souvent avoué qu'ils étaient plutôt heureux de venir travailler pour nous, particulièrement en fin de semaine (rires)."

Tout n'est pourtant pas si facile lorsqu'on choisit de faire naître sa start-up en région. Ivan Lorme, PDG fondateur d'Ismap est plus nuancé sur le sujet: "Les inconvénients ne doivent pas être négligés. Les investisseurs d'abord sont des gens très sollicités et ils considèrent le déplacement à Marseille comme une perte de temps.
A la fin de l'année dernière par exemple, une levée de fonds que nous avons effectué auprès d'Axa a été retardée de plus d'un mois et demi à la suite d'une grève d'Air France qui m'a fait manquer un rendez-vous.
Lorsqu'il s'agit d'investisseurs étrangers, le problème est encore plus sérieux car ils viennent quelquefois à Paris, mais jamais en province. De même les clients sont plutôt inquiets de se savoir éloignés de nous et je pense que nous aurions davantage de partenaires si nous étions à Paris".
C'est pourquoi Ismap a récemment ouvert un bureau parisien . Mais ces inconvénients ne doivent pas être exagérés, les avantages sont indéniables précise aussitôt Ivan Lorme: "Les surface de bureau ne sont pas chères, Marseille a été très touchée par le chômage.
Les compétences sont nombreuses et moins coûteuses qu'ailleurs et nous n'avons pas à gérer tous les jours le problème délicat du turn-over."

Michael Copsidas, DG de la société Leguide.com née de la fusion entre Promoselect basée à Paris et Laventis implantée à Angers, reprend en substance les mêmes arguments: "Nous avons choisi de conserver cette double implantation géographique avec des équipes administratives et informatiques à Angers et des équipes rédactionnelles et commerciales à Paris. Angers dispose d'excellentes filières de formation d'informaticiens, il n'y a pas de surenchère de salaires et le débauchage n'existe pas. Ce sont plutôt les étudiants qui se battent pour travailler dans la start-up de la région". Les frères Bouly, Bruno et Olivier, fondateurs de Qualiope qui a décroché le "Prix start-up" des Trophées de la nouvelle économie récemment remis à Marseille, ont eux aussi choisi d'avoir un pied à Paris et un pied en province. Cette opération à laquelle, s'est associé le JDNet, montre à chacune de ses éditions la richesse des initiatives locales. Mais aussi la pesanteur qu'exerce la capitale et ses très décriés First Tuesday.

Marc Refabert dirige Fromage.com, une petite structure dont on parle souvent et qui est implantée à Tours. "Je ne vois que des avantages au fait de ne pas être à Paris. D'abord je suis loin du microcosme parisien ce qui m'aide à garder les pieds sur terre. C'est vrai que nous un peu loin des centres de décision mais avec le TGV je suis à 55 minutes du centre de Paris, je suis plus proche du Sentier qu'un versaillais (rires). Tours est pour moi une sorte de banlieue de Paris sans les nombreux inconvénients".

[Fabien Claire, JDNet]
 
 
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