En pleine forme, l'e-commerce progresse de 16% au 2ème trimestre

En pleine forme, l'e-commerce progresse de 16% au 2ème trimestre Le secteur affiche une belle dynamique depuis le début de l'année. Même à périmètre constant, sa croissance s'élève à 13%, son meilleur niveau depuis 2011, selon la Fevad.

Au deuxième trimestre 2015, le commerce électronique français a enregistré une croissance de 16%, selon le bilan trimestriel de l'e-commerce présenté ce matin par la Fevad lors de Paris Retail Week. Cette progression, supérieure aux attentes, est la plus forte observée depuis trois ans. Entre avril et juin, le total des ventes en ligne s'élèvent à 15,5 milliards d'euros. Une belle performance portée avant tout par le nombre d'achats, en hausse de 20% à 194 millions de transactions en ligne. La fréquence d'achat continue de croître, tandis que le panier moyen se stabilise à 79 euros.

L'offre en ligne ne cesse de s'étoffer, le nombre de sites marchands actifs progressant de 14% en un an pour s'établir fin juin à 167 650. La barre des 180 000 devrait être franchie à la fin de l'année. Quant au nombre de cyberacheteurs, il augmente également, puisqu'on en comptait fin juin 628 000 de plus qu'un an avant. Sur l'ensemble du premier semestre, les dépenses en ligne des consommateurs français ont frôlé 31 milliards d'euros. De quoi permettre au secteur de dépasser les prévisions de la Fevad pour l'année 2015.

Pour une fois, les leaders ne freinent pas le secteur

A périmètre constant, la croissance de l'e-commerce est toujours bien moins élevée. Pourtant, après un premier trimestre à +12%, l'indice iCE 40 de la Fevad affiche encore une progression de 13% au second trimestre. La quarantaine de sites leaders qui composent cet indice n'avaient pas enregistré une telle dynamique depuis 2011. La mode, la décoration et le petit électroménager sont les segments les plus en croissance.

Parmi ces grands acteurs de la vente en ligne, certains bénéficient du développement des marketplaces qu'ils hébergent. La Fevad note ainsi que le volume d'affaires réalisé sur les places de marché de l'iCE 40 sont 58% plus élevées qu'à la même période l'an dernier. Ces ventes de marchands tiers représentent aujourd'hui 27% du volume d'affaires total des e-commerçants qui les abritent.

Quant au mobile, il confirme trimestre après trimestre son rôle de plus en plus central. Les ventes sur smartphone et tablettes des sites de l'iCE 40 affichent une progression de 43% entre les deuxièmes trimestres 2014 et 2015. Elles pèsent désormais 19% du chiffre d'affaires des e-commerçants du panel, soit 5 points de plus qu'il y a un an.

Mode : les prix barrés tirent toujours la croissance

Comme à chaque rentrée, la Fevad demande à l'IFM de détailler l'activité de l'e-commerce de mode. Sur les 12 mois entre juillet 2014 et juin 2015, les dépenses en ligne de textile et d'habillement ont dépassé 4,8 milliards d'euros. Au premier semestre 2015, elles ressortent en croissance de 9,7%, dans un contexte de dépenses d'habillement en stagnation (-0,2%). Internet compte maintenant pour 15,4% des dépenses d'habillement des Français, proportion qui ne dépassait pas 2% début 2006.

De juillet 2014 à juin 2015, c'est sur les segments de la mode féminine et de la layette que le poids d'Internet a le plus augmenté. La lingerie féminine reste la première famille de produits achetés en ligne (19,1% des ventes totales), devant les petites pièces de dessus pour enfants (17,3%) et les sous-vêtements pour hommes (16,9%).

Sur Internet, les articles de mode sont vendus à prix barrés bien fréquemment que dans la distribution physique. L'IFM indique que plus de 60% du chiffre d'affaires en ligne de l'habillement entre juillet 2014 et juin 2015 a été réalisé sur des ristournes, contre 42% seulement sur l'ensemble du marché de l'habillement. Toutefois, si le poids des prix barrés sur l'e-commerce de mode augmente toujours, il a pour la première fois progressé moins vite (+1,8 point) que sur le marché global de la mode (+3,2 points), sur lequel la suppression des soldes flottants a provoqué une envolée des promotions.