Longchamp.com se refait une beauté avant de lancer de nouvelles boutiques

Longchamp vient de refondre son site international pour mieux intégrer les contraintes liées au e-commerce. La e-boutique américaine de la marque devrait prochainement être dupliquée.

A demi mots, Longchamp se prépare à développer son activité e-commerce. Déjà à l'origine d'une boutique en ligne aux Etats-Unis depuis 2006, la marque du cheval au galop vient, en effet, d'opérer une refonte totale de son site institutionnel, longchamp.com. Refonte qui a été réalisée en prenant soin d'anticiper un développement e-commerce ultérieur, et les spécificités techniques qui en découleraient.

Digitas France, à qui a été confiée cette mission, s'est occupé tant de la conception graphique et de l'ergonomie que de la réalisation technique de ce nouveau site. Pour Ariane Rivier, senior manager chez Digitas, "il fallait remplir un double objectif : celui de l'accessibilité et de l'attractivité, afin de concilier mode, efficacité e-commerce et évolutivité des contenus."

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Site de Longchamp © Capture d'écran faite le 05/06/08

Pour cela, une structure très fonctionnelle a été élaborée et l'Html ainsi que l'Ajax ont été préférés au flash, afin que le site soit accessible aux pays en bas débit. Côté contenu, celui-ci est renouvelé régulièrement et des blogueuses de différents pays y participent. La marque est donc aussi à la page, en termes de tendances sur le Web. Il faut dire qu'elle n'en est pas à son premier galop d'essai.

Petit rappel historique. Très tôt, en 2000, la marque lance un site vitrine sur la Toile. En octobre 2003, pour fêter les 10 ans du Pliage - cette fameuse gamme de sacs en toile pliables -, Longchamp propose à ses clientes de les commander et de les personnaliser, en ligne exclusivement (choix des couleurs notamment). Le concept, qui a été lancé en Europe, aux Etats-Unis et au Japon, a remporté un tel succès que sa pérennité a finalement été décidée.

Trois ans plus tard, en novembre 2006, la marque ouvre une e-boutique pour les internautes américaines, afin d'y commercialiser les produits phares de chaque ligne. Autrement dit "une centaine de modèles, mixant incontournables pour fashion victims et nouveautés, ceux sur lesquels les clients ont les plus grosses attentes", explique Emmanuelle de Feraudy, responsable Internet et e-commerce chez Longchamp.

Pourquoi les Etats-Unis ? "En termes de comportement d'achat, les internautes y sont plus mûrs, et notre réseau de distribution moins dense qu'en Europe", justifie-t-elle. Aujourd'hui, la boutique en ligne outre-Atlantique réalise un chiffre d'affaires équivalent à celui d'un magasin américain.

Dès lors, on peut légitimement se demander pourquoi la marque ne réplique pas sa plate-forme e-commerce en Europe. Et ce d'autant, qu'aujourd'hui, avec seulement six modèles en ligne (les fameux Pliage), elle y réalise déjà des ventes équivalentes à "une bonne boutique". Emmanuelle de Feraudy admet tout de même que "la marque y réfléchit". Par contre, motus et bouche cousue quant à un éventuel calendrier et une liste de pays.

Seule indication : "La marque est très attentives à l'évolution de ses marchés stratégiques", lâche Emmanuelle de Feraudy. Par ailleurs l'élaboration d'un site mobile, destiné au Japon, à la Chine et à la Corée, est à l'étude. Faut-il y voir un indice ?