Amazon se bat pour ouvrir un centre de distribution au Canada


L'e-commerçant américain tente de convaincre Ottawa de le laisser ouvrir une plate-forme d'où expédier ses livres. Mais les libraires du pays s'y opposent.

Amazon, qui envisage d'ouvrir un centre de distribution au Canada - l'Amazon Fulfillment Services Canada -, affirme que son projet contribuerait à créer des emplois et à faire baisser les prix pour les consommateurs canadiens. Des arguments présentés par le géant de la vente en ligne à des représentants du gouvernement fédéral canadien, qui examine actuellement les avantages du projet pour le pays. La Canada est le seul pays où Amazon ne dispose pas d'un centre de distribution pour expédier ses livres.

En effet, la Loi sur investissement Canada prévoit que les investissements étrangers en matière d'édition et de distribution de livres soient compatibles avec la politique culturelle du Canada. En particulier, les investissements étrangers dans ce secteur doivent être réalisés par des co-entreprises sous contrôle canadien. Raison pour laquelle Amazon y confie à une autre entreprise la livraison de ses commandes.

L'Association canadienne des librairies s'est déjà déclarée fermement opposée à ce qu'Amazon obtienne une présence dans le pays, afin de ne pas créer un précédent qui affecterait les commerces indépendants. Le site marchand rétorque qu'il a été plus actif pour promouvoir la culture canadienne dans le pays et à l'étranger que n'importe quel autre commerçant. D'une part grâce à la taille quasi illimitée de ses rayons, qui lui permettraient de proposer une plus grande variété d'auteurs canadiens que les magasins physiques, d'autre part en donnant aux petits libraires la possibilité de vendre leurs produits via sa marketplace.

Le ministère canadien du Patrimoine étudie la question depuis fin janvier et devrait rendre son verdict d'ici un mois. Récemment, Ottawa a fait plusieurs gestes en faveur d'une ouverture aux investissements étrangers, notamment dans le secteur des télécommunications.