Brandalley cède sa filiale britannique pour moins de 2 millions d'euros

Brandalley cède sa filiale britannique pour moins de 2 millions d'euros La coentreprise de Brandalley et News Corp est reprise par son équipe dirigeante lors d'un MBO soutenu par des investisseurs privés.

L'e-commerçant français Brandalley et le groupe média britannique News Corp, qui possédaient respectivement 51% et 49% d'une joint-venture montée en 2008 pour adresser le Royaume-Uni, viennent de se séparer de leur coentreprise (lire l'article BrandAlley se lance au Royaume-Uni avec News Corp, du 04/02/2008). Brandalley UK a été reprise par son équipe dirigeante lors d'un management buy-out soutenu par des investisseurs privés.

D'après "Fashionmag", le site aurait été cédé à un montant inférieur à 2 millions d'euros. Selon nos informations, son chiffre d'affaires 2012 atteignait 20 millions de livres sterling, soit 24 millions d'euros. Son nouveau président est Bruce MacInnes, qui dirigeait jusqu'ici RunningBall, une société d'information sportive en temps réel. Le business model de Brandalley UK, dont Rob Feldmann demeure le directeur général, ne changera pas et restera centré sur la vente d'articles de mode à prix outlet. Le site poursuivra son développement au Royaume-Uni sous la marque Brandalley.

De son côté, la société française Brandalley se déclare rentable depuis 2012 et vise une croissance comprise entre 15% et 20% en 2013 sur le périmètre français. Une accélération s'accompagnant d'ailleurs d'une campagne TV lancée le 9 janvier. Elle prévoit en outre de s'implanter (à nouveau) dans d'autres pays européens à partir du mois d'avril. Pourquoi dès lors s'être séparée de sa filiale britannique ? L'e-commerçant met en avant l'absence de synergies entre les deux activités, dont les modèles économiques n'ont pas convergé comme espéré.

Au Royaume-Uni, "pour coller au plus près des attentes de nos consommateurs, nous avons dû mettre en place une organisation, une offre et un site spécifiques", précise Antoine Leloup, PDG de Brandalley.fr. "La dynamique du marché anglais est très différente et nous avons limité l'offre aux ventes privées", ajoute-t-il. En France en revanche, l'ex site de ventes événementielles s'est progressivement mué en grand magasin en ligne. C'est avec ce concept de vente qu'il compte aujourd'hui reprendre son internationalisation, en traduisant son site français dans plusieurs langues dès le second trimestre 2012.