Le e-commerce français croît de 25 % au troisième trimestre Près d'un e-commerçant français sur deux exporte
Le baromètre e-commerce de l'Acsel souligne d'autre part que parmi les 11 950 e-commerçants répertoriés par LeGuide.com et ayant leur siège en France, 44 % exportent leurs produits au moins dans un autre pays, une proportion très stable d'une année sur l'autre. Pierre Kosciusko-Morizet se réjouit de ce haut niveau d'exportation : "Etant donné le nombre de nouveaux sites dont la taille ne leur permet pas encore de commercialiser leurs produits à l'étranger, cela signifie que les autres sites exportent beaucoup."
Plus précisément, ces sites marchands français sont surtout présents dans les pays francophones et limitrophes. La Belgique attire ainsi 45,2 % des e-commerçants français exportateurs, le Luxembourg 40,4 % et la Suisse 40,1 %.
Source : LeGuide.com, 2008 | |
Belgique | 45,2 % |
Luxembourg | 40,4 % |
Suisse | 40,1 % |
Allemagne | 38,8 % |
Espagne | 38,2 % |
Italie | 37,8 % |
Pays-Bas | 37,0 |
Royaume-Uni | 36,7 % |
Portugal | 35,2 % |
Autriche | 34,6 % |
Un e-commerçant sur cinq (20,4 %) cherche à séduire la clientèle étrangère au moyen d'un site dans une ou plusieurs autres langues. 95,2 % des sites marchands français traduits sont en anglais, 29,9 % en allemand et 23,7 % en espagnol.
"Internet est potentiellement transfrontalier par nature"
Enfin, si l'immense majorité des e-commerçants francophones actifs sur le marché hexagonal a son siège en France, 8,4 % d'entre eux sont basés dans un autre pays. Dans ce cas ils viennent pour 22,5 % de Belgique, pour 12,3 % de Suisse et pour 11,3 % d'Allemagne. Le nombre de sites marchands suisses ayant ouvert leurs rayons à la France a augmenté de 7,6 % en un an. Ce chiffre est de 7,3 % en Allemagne.
A ce titre, le président de l'Acsel se félicite d'ailleurs des propositions de la Commission européenne visant à réduire les écarts de prix entre pays et à mieux protéger les consommateurs : "C'est par nature qu'Internet est potentiellement transfrontalier. Le fait que les pays membres de l'Union aient des règles différentes - que ce soit en matière de protection des consommateurs, de droit des sociétés ou de fiscalité - crée une distortion de la concurrence et freine le développement du e-commerce. L'esprit des propositions de la Commission est donc excellent". "Au sein de l'Union, les questions de fiscalité, par exemple, se décident à l'unanimité. Or le Luxembourg freine déjà. Je reste donc sceptique quant à l'application effective de ces propositions."