Les annonces de Google Shopping devront être identifiées comme "publicitaires"

Les annonces de Google Shopping devront être identifiées comme "publicitaires" Avant même de passer à un modèle payant, Google Shopping se voit ordonner par la cour d'appel de Paris de déclarer la nature publicitaire des offres qu'il référence.

Suite à une plainte déposée par le distributeur parisien de produits électroniques Concurrence, la cour d'appel de Paris a ordonné à Google de déclarer la nature publicitaire de son comparateur de prix Google Shopping, révèle "Le Figaro". D'après l'arrêt du 22 janvier que s'est procuré le quotidien, Google est prié "d'identifier comme publicitaires toutes les offres figurant sur son site Google Shopping".

La cour d'appel souligne que contrairement au moteur de recherche principal de Google, qui peut prétendre à l'exhaustivité, Google Shopping se contente de ne référencer que les produits soumis par les marchands, dont certains paient pour améliorer la visibilité de leurs annonces. "L'internaute peut être amené à croire que les [annonces] répertorient tous les produits vendus [...] de manière objective", reproche la justice française. "Cette absence d'identification est de nature à altérer de manière substantielle le comportement économique du consommateur", ajoute la cour d'appel, estimant que ces pratiques constituent un "trouble manifestement illicite" au regard de l'article 20 de la loi de confiance dans l'économie numérique (LCEN).

Google s'apprête précisément à faire évoluer le fonctionnement de son comparateur de prix vers un modèle entièrement payant. Achevée en octobre aux Etats-Unis, cette transition débutera le 13 février dans dix pays dont la France. A l'inverse du moteur de recherche de Google, qui classe les résultats de requête en fonction de leur pertinence, Google Shopping ordonnera les produits comparés en prenant en compte des montants enchéris dans AdWords par les marchands (lire l'article Google Shopping débutera le 13 février sa transition vers le payant, du 22/01/2012). Autant dire que les arguments de la firme américaine s'amenuiseraient encore, si elle décidait de se pourvoir en cassation.