Dixons cherche à revendre Pixmania

Dixons cherche à revendre Pixmania Le distributeur britannique propriétaire de l'e-commerçant lui chercherait un repreneur. Et n'exclurait pas, sinon, de fermer le site déficitaire.

Le groupe de distribution britannique Dixons Retail, qui contrôle Pixmania depuis 2006 et possède 99% de son capital depuis août 2012, a indiqué à la presse son intention de vendre le site marchand. Dixons serait même prêt à fermer Pixmania s'il ne trouvait pas de repreneur. "Je crois qu'une fermeture est extrêmement difficile en France, nous avons donc intérêt à explorer toutes les autres possibilités avant d'envisager celle-là, mais au final, c'est une option", a précisé le directeur financier de Dixons, Humphrey Singer.

On peut imaginer que Carrefour, qui a délégué tout son e-commerce non alimentaire à Pixmania depuis 2011, fasse partie des premiers sollicités. A moins que l'enseigne française n'ait précisément décidé de se réapproprier cette activité, privant ainsi le site marchand d'une bonne partie de ses revenus.

Touché de plein fouet par le recul du secteur high-tech et par la concurrence d'Amazon et de Cdiscount, Pixmania avait enregistré une perte opérationnelle de 58,2 millions de livres sterling (71,4 millions d'euros à l'époque) sur son exercice 2011-2012 clos fin avril 2012, pour un chiffre d'affaires en baisse de 10% à 671 millions de livres sterling (822 millions d'euros). Sur l'exercice 2012-2013, ses revenus ont dégringolé de 24% à 510 millions de livres sterling (605 millions d'euros), chute qui s'est même accélérée à -36% sur le dernier trimestre de l'exercice.

Depuis que Dixons est seul maître à bord, Pixmania a fermé tous ses magasins français et étrangers, s'est retiré de 12 des 26 pays où il était présent et a abandonné la vente en propre de toutes les catégories de produits jugées non stratégiques, pour ne conserver que le high-tech et le petit électroménager. L'e-commerçant, qui employait encore 1 400 personnes en 2011, ne compterait plus aujourd'hui que 850 salariés. Autant de mesures prises pour rationaliser les coûts bien sûr, mais peut-être bien aussi pour rendre l'entreprise plus appétissante aux yeux d'éventuels repreneurs.