Eurostar casse les codes de l'e-mailing Eurostar se différencie avec des e-mailings horizontaux

  
   © 6:AM / Eurostar

Sur-sollicitation, hausse du spam, inadéquation des offres... Les causes de la perte de vitesse des performances de l'e-mailing sont nombreuses. Certains annonceurs font cependant preuve d'originalité pour consolider les performances de leurs campagnes. C'est le cas d'Eurostar, qui s'est essayé fin 2008 à l'e-mailing horizontal. Si cette tentative n'apporte pas de réponse définitive à la baisse globale des performances, la filiale de la SNCF (62 % du capital d'Eurostar est détenu par la SNCF) démontre cependant que leur maintien réside autant dans l'originalité du contenu que dans la forme. 

Avec un peu plus de 350 000 contacts dans sa base BtoC, Eurostar ne lésine pas avec l'e-mail. Sur Internet (Eurostar réalise un tiers de ses investissements sur le online), ce levier marketing utilisé pour du CRM constitue le deuxième apporteur d'affaires derrière le search. "Nous sommes une entreprise mono-produit, résume Anne-Lorène Ganet, chargée des campagnes loisir chez Eurostar, nous devons donc nous différencier avec une communication décalée et renouveler notre style." 

Si Eurostar revendique la place de leader sur son unique trajet (Paris-Londres) devant l'aérien et le maritime, l'entreprise reconnaît cependant qu'elle doit faire face à la concurrence d'autres destinations européennes, sur le marché des "shorts breaks". D'autres villes européennes, comme Amsterdam aux Pays-Bas ou Madrid en Espagne, sont en effet de plus en plus plébiscitées par les Français pour passer leurs week-ends.  

Du coup, Eurostar s'attache à vanter autant les mérites de son offre que ceux de sa destination. L'entreprise se pose ainsi dans ses campagnes e-mail en expert de Londres, mettant en avant les "bons plans" (bars pas chers, lieux à visiter, etc.) de la capitale britannique. "Notre rôle est de rendre Londres accessibles dans tous les sens du terme", souligne Anne-Lorène Ganet.