Les tendances de l'e-marketing en 2011 "La veille à long terme pour servir la stratégie d'un groupe"

guilhem fouetillou, co-fondateur de linkfluence
Guilhem Fouetillou, co-fondateur de Linkfluence © JDN

JDN. Comment les marques vont-elles appréhender leur e-réputation en 2011 ?

Guilhem Fouetillou. Nous tendons vers une analyse de l'e-réputation à plus long terme. Au-delà du community management qui permet de se faire une idée à un instant T de ce que pensent les consommateurs, ou d'identifier les crises, les entreprises vont chercher à s'appuyer de plus en plus sur l'e-réputation pour construire leur stratégie marketing. Avant de lancer un produit, il peut être judicieux de faire une analyse de tous les insights sur plusieurs mois. Autre exemple : dans un an, il sera intéressant de voir si la crise qui touche Quick suite à la supposée intoxication d'un jeune a laissé des traces.

Cela suppose un investissement supplémentaire des entreprises ?

Oui, d'une part il faut disposer des archives des entreprises. D'autre part s'il on veut que l'analyse sémantique soit de bonne qualité cela suppose un travail sur l'outil. En effet, un algorithme automatique a une marge d'erreur importante. Linkfluence propose d'entraîner l'algorithme sur 10 % du périmètre de la recherche afin de minimiser ce risque. Cela demande du temps. Par ailleurs une entreprise qui souhaite faire du marketing stratégique via l'e-réputation doit disposer d'une personne transversale à tous ses services, qui puisse récolter l'information et la redistribuer.

Les réseaux sociaux sont une part croissante de vos analyses ?

C'est une idée fausse. Les blogs et les forums ne se sont jamais aussi bien portés qu'aujourd'hui. Les réseaux sociaux ne constituent pas des espaces d'expertise. C'est davantage un espace de chat et de partage de photos. Par ailleurs le bouton "j'aime" sur Facebook ne constitue pas une conversation. Sur Twitter, les textes sont très courts. Néanmoins nos outils prennent en compte les liens sur le site, car ils quadrillent le Web.