L’Internet des objets : un extension des terminaux mobiles ?
Quelle que soit la direction dans laquelle se porte le regard, la voiture connectée, la médicalisation assistée... les machines intelligentes et communicantes seront la réponse.
Dans le monde moderne, le temps est une "denrée périssable", et donc précieuse. Lorsque l’on a des activités multiples dans l’entreprise, telles que les vidéo conférences ou les conférences téléphoniques, chaque minute compte. Dans ce cadre, il n y a rien de plus frustrant que d’être confronté à la dernière minute à l’annulation d’un événement qui avait été prévu et donc à une perte de temps. Imaginons maintenant qu’un outil usuel, tel que le calendrier, soit connecté à notre réveil et que ce même calendrier, recevant une annulation de conférence téléphonique à une heure matinale, communique cette information au réveil pour gagner une heure de plus de sommeil… Quel gain de temps précieux !
Dans le même sens, imaginons que tous les appareils soient en mesure de communiquer les uns avec les autres… Que mon smartphone puisse m’informer que les routes sont saturées et que donc je ne saurai être à l’heure à mon rendez-vous, mais que dans le même temps, utilisant des moyens de transport de manière multi-modale, je puisse néanmoins arriver à temps. Mon terminal m’indiquerait ainsi quel transport prendre, à quel endroit opérer les changements, l’horaire d’intersection et tout çà en temps réel. Encore une fois, quel gain de temps ! Sans parler de la diminution du stress concomitant et de la réduction de l’empreinte écologique…
Allons
plus loin dans la réflexion.
Imaginons que mon réfrigérateur me signale
que je dois le réapprovisionner.
Non seulement mon smartphone m’indique un supermarché
juste à côté de chez moi, mais je sais aussi faire appel à cet assistant
personnel pour une nouvelle expérience nutritionnelle. Dans mon smartphone, j’ai chargé l’application de mon enseigne favorite dans laquelle
un programme va m’assister dans cette expérience.
Prenons
un exemple. Je suis un régime, et je
souhaite donc éviter certains ingrédients; par
ailleurs, ayant quelque allergie, je ne
souhaite pas voir certains autres ingrédients dans la
composition des produits que je vais acheter ;
enfin, je souhaite privilégier la qualité
des produits
par rapport à leur prix.
Ainsi configuré, en fonction de mon régime,
de mes désirs nutritionnels et compte tenu de mon appréciation économique, le magasin
intelligent va me guider dans mes achats, sachant
que tous les produits sont capables de communiquer avec mon
smartphone en me précisant
leurs caractéristiques
nutritionnelles, caloriques et économiques.
Ainsi, mon smartphone me permet-il de sélectionner les bons
produits, de les commander et de les faire livrer jusqu’à mon réfrigérateur. Dans un tel
contexte, bien évidemment, le paiement
se fait à la
borne de sortie du supermarché, directement à partir de mon smartphone.
La réalité augmentée au service des machines
Penchons-nous maintenant sur la domotique des maisons
intelligentes, qui n’a
pas encore émergé
alors que le concept est relativement ancien, tout
simplement parce que les objets n’étaient
pas capables de se connecter et de communiquer
entre eux. Aujourd’hui,
c’est une vraie réalité, on tient au
creux de sa main le moyen de piloter à volonté la température de son domicile, les heures à laquelle on souhaite
enclencher ou
arrêter son système de chauffage, l’ouverture ou la
fermeture de ses volets, la sécurisation de l’espace jusqu’à la vidéo
surveillance, le démarrage de sa machine à laver… Et ainsi,
tout à volonté, en fonction de ses besoins et à distance.
Pouvant parler entre elles, les machines peuvent aussi améliorer la
condition humaine. Concernant
les personnes âgées, on sait que leur qualité de vie est sensiblement améliorée
lorsqu’elles peuvent rester à domicile plutôt que d’aller en milieu
hospitalier. Grâce à la miniaturisation de l’électronique, des censeurs intelligents sont
capables de collecter en permanence leurs
paramètres vitaux, les traiter et de les
envoyer à un centre de surveillance qui
pourrait alerter
un réseau médical en cas d’incidents, tout ceci de
manière automatisée et « sans intervention humaine ». Bénéfice collatéral, avec l’amélioration de la qualité de
vie, on réduit le coût hospitalier et la pression sur la sécurité sociale.
Digitaliser les machines
Les
technologies sont entrées dans une nouvelle ère que l’on
pourrait appeler le ‘twitt machine’. La miniaturisation des composants électroniques, les
nanotechnologies et l’amélioration des
protocoles de communication permettent à chaque machine, avec sa ‘personnalité’,
sa fonction… d’être
combinée à d’autres machines, et
d’apporter ainsi des services configurables. Cependant, pour rendre intelligentes ces machines, la capacité de
traitement intensif de flux massif de données est nécessaire.
La
réponse à ce nouvel enjeu est à trouver dans le ‘Big Data’. Quelle que soit
la direction dans
laquelle se porte le regard, la voiture connectée,
la médicalisation
assistée... les machines intelligentes et communicantes seront la réponse.
Chez SAP, nous
sommes en train d’étudier non pas uniquement
les machines ou les protocoles de communication,
mais plus loin encore, comment rendre ces réseaux sociaux de
machines une réalité ?
Terminons par un peu de prospective,
car aujourd’hui tous les ingrédients sont réunis, pour établir un lien direct
entre le monde physique et le monde numérisé. Ainsi,
les machines devront être digitalisées pour développer une approche MMCM (Machine
to Machine
Collaboration Management)
avec toutes les possibilités que cela engendrera
en termes de réalité augmentée.