Easyrencontre conteste la marque du site de rencontre Easy.fr

L'éditeur du site Easyrencontre assigne son concurrent pour défendre sa marque. Ancien du minitel, ce dernier revendique l'antériorité de la marque Easy dans le domaine de la rencontre.

Dans le secteur de la rencontre en ligne, la concurrence n'est pas toujours facile. 2L Multimédia, éditeur d'Easyrencontre et d'Easyflirt, a assigné Spacetel communication qui possède Easy.fr, devant le tribunal de commerce et celui de grande instance de Paris. 2L Multimédia réclamerait plusieurs centaines de milliers d'euros, selon Easy.fr.

"2L multimédia ne veut pas qu'un site qui s'appelle Easy.fr fasse de la rencontre en ligne. Or 'Easy', dans la rencontre, ça a toujours été nous", assure Luc de La Tour, directeur général de Spacetel. Il revendique une antériorité sur la marque 'Easy', déposée à l'Inpi (Institut national de la propriété intellectuelle) en 1989. La société l'aurait d'abord utilisée avec un service minitel (3615 Easy) en 1991, puis en lançant un site Web il y a deux ans.

D'après le plaignant 2L Multimédia, le différend porte moins sur la marque que sur l'utilisation du terme 'rencontre'. "Nous leur avons demandé de ne pas utiliser les termes 'Easy' et 'rencontre' ensemble. Par exemple, ils affichaient récemment un logo 'Easy rencontrez'', explique Aymeric Léger, directeur général de l'éditeur d'Easyrencontre.com.

Se sentant dans son bon droit, Spacetel réfléchirait de son côté à une contre-attaque. Pour elle, son concurrent "porte atteinte à l'image de la marque Easy et du site Easy.fr en proposant un site de rencontres libertines sous la marque Easyrencontre", déclare Luc Battini, gérant de la société.

Mais un accord à l'amiable est loin d'être exclu. 2L Multimédia se dit désormais prêt à transiger. Car cette dispute tombe mal pour les deux parties. L'éditeur d'Easyrencontre a ouvert son capital à des investisseurs en juin et prépare son entrée en Bourse pour l'année prochaine (lire Easyflirt drague les investisseurs en vue de son IPO, du 23/07/08) . Spacetel travaille également de son côté à une levée de fonds qu'il voudrait voir s'élever aux alentours de 5 millions d'euros. La réunion au tribunal prévue en septembre pourrait donc donner l'occasion aux deux concurrents d'enterrer la hache de guerre.