Le portail vidéo MySkreen cherche à lever 11 millions d'euros

Agrégateur et distributeur de vidéos à la demande, en rattrapage et en direct, la start-up française espère convaincre avant l'été de nouveaux investisseurs.

Référencer – et si possible diffuser – toute l'offre de vidéo en ligne légale en France. C'est l'ambition de MySkreen, une start-up née en 2008 et dont le site a été lancé en version bêta en 2009. Après deux levées auprès du groupe Dassault, elle veut se donner de nouveaux moyens. Depuis quelques semaines, elle présente son dossier devant des fonds d'investissement privés et publics, dont le Fonds national pour la société numérique (FSN). La jeune pousse compte lever 11 millions d'euros avant l'été.

Fondée par Frédéric Sitterlé, ancien directeur des nouveaux média du Figaro, MySkreen veut référencer l'ensemble des vidéos professionnelles disponibles en France. C'est-à-dire principalement les offres de vidéo à la demande (VoD), de télévision de rattrapage (TVR), les diffusions des chaînes en direct et les Web TV.

Quand ces partenaires le permettent, le site héberge les vidéos et les diffuse sur un lecteur maison en streaming. Et si ces offres sont payantes, l'internaute peut y accéder à partir d'un seul compte créé sur MySkreen. "L'idée est de rendre la plus fluide possible l'expérience de l'utilisateur, qui est actuellement confronté à une abondance de plateformes et de contenus dispersés", explique le directeur général Laurent Sorbier, ancien entrepreneur et conseiller ministériel, recruté fin 2010.

MySkreen se rémunère en prélevant une commission de 30 % sur les achats de VoD et sur les revenus publicitaires des contenus gratuits. La plateforme ne touche rien en revanche quand elle renvoie l'internaute vers un site extérieur. Pour l'instant, 30 % de l'offre VoD serait hébergée, et entre 5 et 10 % de l'offre de TVR.
 

Pour augmenter le nombre de vidéos regardées, MySkreen ne se limite pas à son propre site. Un réseau de sites partenaires a été mis en place, dont Yahoo, MSN et Le Figaro, qui touchent la moitié de la commission. La société mise également sur l'essor de la télévision connectée afin d'étendre son service. "Nous mettons la vidéo 'dans le nuage' pour pouvoir la transférer sur d'autres écrans", indique Laurent Sorbier, qui discute avec les constructeurs TV pour être présent dans leurs bouquets.