Présidentielles : la police tiendra les réseaux sociaux à l'oeil au cours du scrutin

Présidentielles : la police tiendra les réseaux sociaux à l'oeil au cours du scrutin Le procureur de Paris a averti que la police sera saisie systématiquement en cas de publication de sondages ou d'estimations avant 20h00 les jours

Le procureur de Paris a annoncé que la police sera systématiquement saisie, et sur le champ, en cas de publication d'une estimation ou d'un sondage relatif au résultat de la présidentielle 2012, avant l'horaire légal les jours de scrutin. "En concertation avec la police judiciaire parisienne, un dispositif a été arrêté permettant au parquet de Paris, en cas de violation de cette interdiction, de saisir immédiatement pour enquête la Brigade de Répression de la Délinquance à la Personne (BRDP)", explique le procureur dans un communiqué relayé par Reuters.

La publication de sondages est interdite entre le vendredi précédent le jour du scrutin à minuit jusqu'à 20h00 dimanche. Le procureur indique par ailleurs que cette interdiction vaut autant pour la presse papier que sur Internet et les réseaux sociaux. Libération a notamment annoncé cette semaine qu'il publierait sur son site les premières estimations du premier tour à 18h30, dimanche. Plusieurs journalistes, entre autres, ont par ailleurs prévu de communiquer les résultats sur Twitter à cet horaire. L'initiative du procureur de Paris ne vaut cependant pas pour les sites étrangers, belges notamment, qui publieront légalement les premières estimations des résultats des premier et deuxième tours dès 18h30, sur Internet.

La diffusion de sondages relatifs aux élection  durant leur interdiction est passible de 75 000 euros d'amende et est considérée comme un délit passible du tribunal correctionel (lire l'article : Publier les résultats de la présidentielle avant 20 heures : quels risques ?, du 17/04/2012).