Un ex de Directinet s'offre le modérateur de contenus Netino


Jérémie Mani, l'un des fondateurs de Directinet dont il fut le directeur commercial, rachète le modérateur de contenus UGC Netino. Il souhaite parvenir à en tripler les revenus d'ici 3 ans.

En quittant leur entreprise en 2008, les cinq fondateurs de Directinet expliquaient vouloir continuer à travailler ensemble sur de nouveaux projets. C'est pourtant seul que l'un d'entre eux, Jérémie Mani, vient de racheter Netino, une entreprise spécialisée dans la modération du Web 2.0. Grâce à une partie de la somme qu'il a retiré de la vente de Directinet, celui qui en fut le directeur commercial a acquis 80 % du capital de l'entreprise à son fondateur, Jean-Marc Royer, et en devient le PDG. Jean-Marc Royer devient directeur général, en charge du développement produit.

Créée en 2002, Netino s'est focalisée sur une niche du Web 2.0, la modération humaine des contenus créés par les internautes. Cela va d'un commentaire d'article à une vidéo, voire même l'avatar d'un profil utilisateur. "Notre métier est de contrôler les dérives du Web 2.0, explique Jérémie Mani. Nous aidons les entreprises à préserver des espaces de dialogue propres", afin de préserver leur image et éviter les risques juridiques encourus par les éditeurs.

Selon son nouveau propriétaire, l'entreprise a connu un décollage certain avec l'émergence des sites sociaux et du concept de Web 2.0. Mais elle n'a jusqu'à présent pas été assez active dans le démarchage de nouveaux clients, en plus de la quinzaine qu'elle compte déjà (NRJ, Canal+, Lemonde.fr, M6, etc.). Jérémie Mani mise sur le carnet d'adresses qu'il a acquis en 10 ans à la tête de Directinet pour élargir son portefeuille de clients.

Rentable depuis 2008, Netino a enregistré un chiffre d'affaires de 429 000 euros en 2009, pour un résultat net de 90 000 euros. Jérémie Mani attend 500 000 euros de revenus pour 2010, notamment grâce au recrutement de cinq nouveaux clients d'ici la fin de l'année, malgré un cycle de vente relativement long de l'ordre de plusieurs mois. Son souhait : multiplier par trois le chiffre d'affaires de l'entreprise dans les trois années qui viennent, une ambition "réaliste sur le papier", précise-t-il.