Le français Sublime Skinz lève près de 5 millions de dollars auprès d'ISAI

Le français Sublime Skinz lève près de 5 millions de dollars auprès d'ISAI Le spécialiste de la vente d'habillages en programmatique avait annoncé au début de l'année ouvrir sa technologie aux éditeurs tiers et places de marché.

La start-up française Sublime Skinz vient de boucler, comme nous vous le révélions, une levée de fonds de près de 5 millions de dollars auprès du fonds ISAI ce mardi. La start-up s'est lancée fin 2012 sur la base d'une promesse à l'époque plutôt farfelue : vendre des habillages via du programmatique. Un moyen pour Sublime Skinz de faciliter la mise en relation entre des annonceurs friands de visibilité et formats d'habillages (mais rebutés par la complexité des processus à mettre en place) et des éditeurs qui voyaient, eux, leurs CPM stagner dans le meilleur des cas. Pour se faire, Sublime Slinz a développé une technologie qui lui permet d'industrialiser la vente de ces formats rich médias en les proposant notamment aux acheteurs programmatiques (50% de son chiffre d'affaires).

Cette innovation doit mettre fin au casse-tête que peut représenter l'intégration d'habillages au sein d'un écosystème en manque de standards sur la question. Si Sublime Skinz a d'ailleurs tâché de faire du "1 800 par 1 000" la norme du marché, la start-up a également mis au point une technologie capable de redesigner en temps réel site Internet et bannières publicitaires pour assurer l'intégration optimale de ses habillages publicitaires. Une technologie aujourd'hui connectée aux principaux DSP de la place : Appnexus, Turn, Mediamath et Invite Media, l'outil de Doubleclick.

La start-up revendique la diffusion de plus de 600 campagnes différentes courant 2014, au sein d'un réseau de plus de 2 000 sites dont "nombre d'entre eux n'avaient jamais eu l'occasion d'être habillés avant de collaborer avec Sublime Skinz", expliquait Sublime Skinz dans un communiqué de presse. 2015 devrait lui permettre d'augmenter considérablement ces chiffres. D'autant que la start-up a annoncé en début d'année que sa solution serait dorénavant proposée à des sociétés tierces partenaires. Ces derniers, éditeurs ou places de marché, peuvent ainsi utiliser l'extension Sublime Skinz en complément de leurs ad-server et SSP. 

Une extension proposée aux éditeurs et régies tierces

Un service sur lequel Sublime Skinz marge peu mais qui lui permet de mettre un pied au sein de régies parfois un peu réticentes à recourir à ses services, en leur laissant la main sur la commercialisation de la technologie. Celles-ci peuvent y avoir recours pour le compte de leurs ventes directes et de leur place de marché privée et laissent les invendus au réseau Sublime Skinz qui s'inscrit donc en complément : si l'annonceur veut absolument être diffusé au sein du site il passera par sa place de marché privée. Dans le cas contraire, il ira un peu à l'aveugle... mais pour moins cher au sein du réseau Sublime Skinz. Conscient que les leaders du marché le seront grâce à leur offre data, Sublime Skinz planche lui aussi sur son offre de DMP. Mais, décidément bien agnostique, il n'hésite pas à laisser la main aux DSP et aux éditeurs, qui peuvent eux aussi décider d'injecter leur data. 

Scalabilité de sa technologie oblige, Sublime Skinz est déjà résolument tourné vers l'international, en témoigne l'ouverture d'un bureau à San Francisco il y a 6 mois et l'implantation annoncée d'un autre bureau à New-York dans les mois à venir. Un moyen pour la start-up de prendre racine au sein du marché publicitaire américain dont une grande partie des budgets se négocient du côté de la Grosse Pomme. Jeune entreprise innovante, Sublime Skinz reste malgré tout attachée à son ancrage hexagonal et compte prendre exemple sur un Criteo pour continuer à investir en R&D depuis la France.