ACTU
 
08/01/2008

Telecom Italia cherche un repreneur pour Alice

Le groupe italien aurait mandaté une banque en vue de la cession de sa filiale française, selon Le Figaro. L'annonce officielle de la vente pourrait avoir lieu dans deux mois.
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Evoquée depuis des mois comme une étape évidente de la consolidation du marché de l'accès Internet en France, la vente d'Alice pourrait se confirmer prochainement. Sa maison mère, Telecom Italia, aurait en effet mandaté pour cela Calyon, la banque de financement et d'investissement du Crédit agricole, selon Le Figaro. Se basant sur le rachat de Club Internet par Neuf Cegetel en mai dernier (lire Neuf Telecom seul en lice pour le rachat de Club Internet, du 17/04/07), le quotidien valorise Alice entre 600 et 650 millions. Chez Telecom Italia, à Rome comme à Paris, on se refuse à tout commentaire.

 

Le fournisseur d'accès a en effet déjà confirmé que la vente était une possibilité envisagée. Après avoir démenti tout projet de cession de sa filiale française (lire l'interview de Daniel Fava, directeur business d'Alice, du 26/07/07), Telecom Italia avait indiqué en novembre dernier via son administrateur délégué Riccardo Ruggiero "n'exclure aucune option au regard de ce que sera [sa] stratégie internationale dans le futur".

 

Le FAI assurait alors que sa "croissance sur le marché français se déroulait selon [ses] prévisions" et qu'il "envisageait d'atteindre l'équilibre de [son] EBITDA en 2008 tout en maintenant un important niveau d'investissement sur la France". Mais Alice affiche également des pertes importantes, de l'ordre de 571 millions d'euros en 2006 (lire A quel prix Alice deviendra-t-il rentable ?, du 07/09/07), en dépit d'un chiffre d'affaires en hausse de 14 %, à 370 millions d'euros. "Le plus surprenant n'est pas la mise en vente, mais que Telecom Italia ait autant tardé à se séparer d'une de ses filiales les moins rentables", estime Valérie Chaillou, consultante à l'institut d'études et de conseil Idate. "

 

Si la mise en vente du FAI se confirmait, elle marquerait la disparition totale des "petits" acteurs du marché français de l'accès Internet. Après les rachats d'AOL et de Club Internet, Alice était le plus modeste FAI du secteur avec 882.000 clients fin septembre, loin derrière Orange (6,57 millions), Neuf Cegetel (3 millions) et Free (2,62 millions). Après cette opération, la consolidation pourrait continuer du côté de Numericable, dont l'un des actionnaires, Carlyle, a évoqué fin décembre le bien fondé d'un rapprochement avec Free.

 

 
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Dans ces conditions, la banque Calyon n'aura pas une tâche facile pour permettre à Telecom Italia de réaliser une bonne opération financière, même si Neuf Cegetel et Free pourraient faire des offres. Mais, "Telecom Italia est présent sur de nombreux marchés et a peut-être d'autres priorités que de survivre sur un marché français si concurrentiel", estime Valérie Chaillou. L'annonce de la cession d'Alice pourrait intervenir le 7 mars lors d'une réunion avec des analystes financiers, indique Reuters, citant des sources proches du dossier.

 

Les déboires de Telecom Italia en France

S'il se séparait d'Alice, il s'agirait du deuxième échec du groupe italien en France. Arrivé dans l'Hexagone en 1998 avec 9Telecom, il l'avait quitté en juin 2002 en cédant son FAI à LDCom (lire LDCom Networks s'apprêterait à prendre le contrôle de 9 Telecom, du 20/06/02).

Telecom Italia revient sur le marché français moins de seize mois plus tard en ouvrant une filiale locale et en lançant "Alice" en octobre 2003 (lire Telecom Italia lance ses offres ADSL et téléphonie sur le marché français, du 03/10/03). L'opérateur italien se renforce ensuite en rachetant la filiale française de Tiscali (lire Alice-Tiscali France, une alliance à 266 millions d'euros, du 07/04/05).

 

 


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