Besson veut libérer plus de fréquences pour le haut débit mobile

Le ministre évoque un appel à candidature "dans les semaines qui viennent" pour les licences 4G, mais souhaite également libérer la bande de fréquence des 700 MHz.

"La disponibilité en fréquences de qualité va devenir l'un des éléments clés pour assurer le développement de l'économie numérique" a déclaré le ministre délégué à l'Economie numérique Eric Besson, qui assistait aux vœux de l'Association nationale des fréquences (ANFR). Le trafic Internet mobile s'apprêtant à être multiplié par dix en seulement deux ans, les opérateurs sont effectivement avides de fréquences supplémentaires pour leurs réseaux 3G, 3G+ et 4G.

Tout d'abord, grâce à l'extinction prochaine de la télévision analogique, les fréquences du dividende numérique situées dans la bande des 800 MHz seront vendues aux opérateurs. Le ministre évoque un appel à candidature "dans les semaines qui viennent" et précise que ces fréquences seront affectées aux "services mobiles d'accès à Internet haut-débit, qui sont les services de communication connaissant la croissance la plus forte". Les opérateurs qui recevront a priori les premières autorisations d'ici l'été devraient lancer leurs premières offres 4G en début d'année prochaine.

Mais ce n'est pas tout. Eric Besson désire également que début 2012, à l'occasion de la conférence mondiale des radiocommunications de l'UIT (Union internationale des télécoms), la France demande à ce que soit évoqué le "deuxième dividende numérique" lors de la conférence suivante, en 2016. Placées dans la bande des 700 MHz, ces fréquences sont aujourd'hui occupées par la TNT. Afin de "dégager ces fréquences pour de nouveaux services mobiles", Eric Besson souhaite que la télévision numérique adopte une nouvelle norme de diffusion, le DVB-T2, ainsi qu'une technologie de compression du signal plus efficace qu'actuellement. Une consultation sur ces nouveaux dispositifs pourrait intervenir dès ce mois-ci.

Enfin, le ministre a annoncé qu'il désirait un rapprochement des "trois autorités compétentes en matière de gestion des fréquences" : CSA, Arcep, et ANFR. Eric Besson n'évoque pas une fusion des trois entités, mais une coopération plus étroite, rendue nécessaire par la "généralisation de l'accès à internet haut débit fixe et mobile qui rend la frontière entre le monde de l'audiovisuel et celui des télécommunications tous les jours plus poreuse".