Le succès publicitaire de l'homme à corps de pneu est immédiat. On l'appelle
désormais Bibendum et les Michelin ne cessent de le mettre en avant, notamment
quand grâce à leurs pneus, coureurs cyclistes et automobiles gagnent de façon
éclatante les grandes courses qui rythment ce début de siècle. Gordon-Bennett,
Grand prix de France
Michelin enchaîne les victoires, et les retombées publicitaires
sont énormes. Le pneumatique s'impose désormais pour équiper les automobiles.
A l'aube du XXe siècle, les frères Michelin achètent des domaines au Brésil
pour exploiter l'hévéa afin d'assurer leur approvisionnement en caoutchouc.
Edouard Michelin rapporte de son voyage aux Etats-Unis le taylorisme qu'il met
en place à Clermont Ferrand. Il n'a qu'une obsession : baisser les coûts pour
baisser les prix. En quelques mois, le prix de vente des pneus vélos chute
de 50%. Une seconde usine est construite à Clermont-Ferrrand. Elle va produire
80.000 pneus par an et permettre à l'entreprise de doubler ses capacités de production.
En 1900, le premier guide Michelin à destination
des automobilistes est édité à 35.000 exemplaires.
La célèbre affiche du coup de semelle est censée démontrer
que les pneus Michelin épousent l'obstacle comme celle
d'une chaussure.
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