Journal du Net > Economie  Untitled Document > Eurotunnel : comment en est-on arrivé là ?

Début 1986, Eurotunnel, constitué par des banques et des entreprises de BTP, est retenu pour la concession du futur tunnel sous la Manche.

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On pourrait croire à une cohésion renforcée lorsqu'en mai 1986, le nom générique d'Eurotunnel apparaît pour la première fois. (…).

Photo © Eurotunnel
"Les constructeurs ont placé leurs œufs dans le bon panier"
Mais cette naissance cache un événement beaucoup plus lourd de conséquences : Bouygues, Spie, Dumez, SGE, SAE, Balfour Beatty, Costain, Taylor Woodraw, Tarmac et Wimpey filent à l'anglaise pour aller fonder le GIE TransManche Link (TML). Le rôle de ce consortium s'avère essentiel. TML est chargé de concevoir, construire et mettre au point l'ouvrage et le système de transport du tunnel sous la Manche. (…)

Tout en restant majoritaires dans Eurotunnel - ils le seront jusqu'en 1987 - voilà les majors du BTP à la tête d'un groupe destiné à devenir son fournisseur exclusif. Rusés, les constructeurs ont placé leurs œufs dans le bon panier. "Notre survie était en jeu. Nous risquions de tout perdre, d'être ruinés", explique l'un d'entre eux. (…) Les entreprises de BTP réalisent dans la foulée un coup fumant (…) Le 13 août 1986, les constructeurs signent en famille le contrat de construction. Juridiquement, les deux signataires sont bien distincts, il s'agit d'Eurotunnel et de TML, dont les représentants ont mis leur paraphes en bas d'un texte d'une centaine de pages. Mais le détail est croustillant. "J'ai signé pour le compte d'Eurotunnel", lance sans ambages Jean Renault, l'homme de Spie-Batignolles resté chez le
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concessionnaire, tandis que Philippe Montagner, le bras droit de Francis Bouygues, représentait TML.

 

Copyright Marc Fressoz - "Le scandale " - Le Scandale Eurotunnel - 2006

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