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| Photo © Flammarion |
La réalisation d'un lien fixe entre la perfide Albion et la France n'a jamais cessé d'alimenter les fantasmes de part et d'autre de la Manche. Alors quand en 1984, François Mitterrand et Margaret Tatcher décident, une bonne fois pour toute, de percer un tunnel, c'est un évènement.
Un événement qui tient en haleine la communauté financière depuis plus de vingt ans. Car si le grand public s'enthousiasme pour ce projet pharaonique, les banques, elles, ont rapidement perçu le gouffre financier qu'il constitue.
Malgré tout, le tunnel sous la Manche sera financé à 100 % par le secteur privé.
Aux actionnaires, on avait présenté Eurotunnel comme un placement de bon père de famille. Aujourd'hui, ils sont 800.000, certains au bord de la ruine, à détenir des actions qui ne valent rien d'une société au bord du dépôt de bilan et qui accuse 9 milliards de dette.
Lundi 15 janvier, le tribunal de commerce de Paris rendra son avis sur le plan de restructuration de la dette. Dans tous les cas, les actionnaires risquent encore d'y perdre des plumes. Comment en est-on arrivé là ? Le JDN Economie publie les bonnes feuilles de l'enquête Le scandale Eurotunnel.
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