La plaque d'immatriculation devient (enfin) intelligente

Actuellement en test à Dubaï et auparavant approuvé par le Sénat californien, la plaque d'immatriculation digitale semble peu à peu s'imposer comme une évidence dans l'univers automobile mondial.

Après la Californie, Dubaï. La plaque d’immatriculation en aluminium ou en plexiglas semble vivre ses derniers instants partout dans le monde. Elle sera peu à peu remplacée par une plaque digitale aux nombreux atouts, avec un usage et une utilité : celle d’afficher automatiquement des messages.

A l’heure où nos véhicules sont de plus en plus connectés, la plaque d’immatriculation doit elle aussi prendre le virage du numérique. Les américains font figures de précurseurs : dès 2013, le Sénat californien avait approuvé l’idée d’un test pilote pour des plaques d’immatriculation électroniques. A Dubaï, la phase de test devrait durer sept mois. 

Tracer les véhicules volés
En termes de sécurité, cela permettra notamment de mieux tracer les véhicules volés (un message "volé" pourra s’afficher) ou ceux dont l’assurance est expirée. Si on rend la plaque intelligente, cette dernière pourra communiquer, envoyer des informations, s’identifier voire même payer. A cet égard, Auchan avait déjà testé en Espagne en 2015 un système permettant de payer avec sa plaque d’immatriculation l’achat de carburant. 

La plaque d’immatriculation numérique est un excellent moyen de dépasser le cadre national des fichiers d’immatriculation. Cela nous dotera d’un système supra-national permettant d’identifier les usagers qui sont en infraction en dehors de leurs frontières. Même si certains États Européens ont mis en place des systèmes de réciprocité en matière d’amendes, nous sommes loin d’être égaux dans l’Union Européenne ! Un Allemand roulant en France à plus de 200 km/h pourra récupérer son permis dans les 72h alors qu’un Français se le verra retirer pour au moins 6 mois.

Une plaque vraiment rattachée au conducteur

Cela permettra même d’imaginer que demain, la plaque d’immatriculation ne soit plus uniquement rattachée au véhicule mais bien à l’automobiliste. Lors de la location d’un véhicule, le permis du locataire pourrait ainsi être rattaché à location le temps de cette dernière. Il y a fort à parier que les loueurs de voitures seront les premiers à s’équiper de telles plaques. Des plaques numériques empêcheront également les nombreux bugs rencontrés par les automobilistes au moment de passer au télépéage avec leur boîtier ou de rentrer dans un parking sans avoir à pré-réserver ou prendre un ticket.

Ce type d’évolution pose toujours la question de la confidentialité des données et de la sécurité autour des nos informations personnelles. Il va de soi que les données nominatives, bancaires ou de déplacement ne pourront pas être utilisées de façon massive et non organisées. La récente affaire Facebook l’a bien démontré, la protection des données est un sujet majeur dont nous devons tous nous soucier. La plaque d’immatriculation n’échappera pas à cette règle.