La bulle immobilière en Europe, suite... et fin ? Les prix immobiliers toujours pas corrigés

La graphique ci-dessous révèle l'évolution des prix des logements existants aux Etats-Unis et dans quatre pays européens. Pour pouvoir comparer les tendances, l'indicateur a été passé en base 100 en 2000 pour l'ensemble des pays.

les américains ne sont pas les seuls à avoir joué avec le feu.
Les Américains ne sont pas les seuls à avoir joué avec le feu. © JDN

D'abord, un rappel. Les Américains sont loin d'être les seuls à avoir joué avec le feu en matière d'immobilier. A l'exception de la toujours raisonnable Allemagne (aidée pour l'occasion par les stocks de logements est-allemands), les pays européens ont eux aussi connu une flambée des prix. Et même davantage qu'aux Etats-Unis.

Alors qu'outre-Atlantique le prix de la pierre avait pris 93% à son plus haut en 2006 par rapport à 2000, l'Espagne ne s'est pas arrêté de grimper avant d'atteindre 142% d'augmentation en 2007. La France, elle, a attendu 2008, après avoir vu ses tarifs s'envoler de 110% en 8 ans.

L'Irlande, quant à elle, se fait remarquer par la brutalité de sa chute, perdant 34,5% en 3 ans, entre 2007 et 2010 (prix au premier trimestre), soit 5,6 points de plus que ce qu'ont perdu les Etats-Unis en 4 ans, entre 2006 et 2010.

Autre rappel, mis en exergue par le graphique, la France n'aura connu qu'une seule année de baisse des prix, avant un redressement en 2010, contre 3 ans aux Etats-Unis. Est-ce à dire que les prix sont repartis pour une hausse durable ? Outre-Atlantique, depuis mi-2010, ils ont enchaîné 4 trimestres de baisse.